L’équipe pédagogique est constituée de :
- Géraldine Viellepeau, architecte DPLG, enseignante TPCAU(responsable)
- Marie-Luce Bassil, architecte DPLG, enseignante TPCAU
- Ilham Laraqui, architecte DPLG, enseignante TPCAU
- Anne-Laure Herry, enseignante TD Transversal - Ambiance
- Pierre Vincent, enseignant TD Transversal - Culture Numérique
- Rejane Lhote, plasticienne, enseignante ATR
Le quatrième semestre de la formation initiale de licence est placé sous la thématique générique « Habitat, Ambiance, Milieu » que nous choisissons d’interpréter comme apprentissage de la notion de « l’habiter » et de ses incarnations qu’elles soient édifications, constructions sociales ou représentations symboliques.
Ainsi, l’atelier de projet se propose d’explorer cette notion au travers de 2 exercices de projet, d’échelles et de typologies distinctes, articulant usage, réalité constructive, cadre de vie et qualité d’ambiance tendant à interroger la façon dont l’architecture et plus largement le cadre bâti permet à l’Homme d’habiter et de vivre en société, avec plaisir et dignité.
Cette question se pose avec d'avantage d'acuité dans un contexte de crise sanitaire et environnementale. Aujourd’hui plus qu’hier, nous devons penser ce qui caractérise notre cadre de vie, accueille nos quotidiennetés, préserve nos intimités et rend encore possible la rencontre, dans une démarche prospective, généreuse et enthousiaste, ménageant un juste équilibre entre expérience (nous habitons tous quelque part) et théorie (nous n’inventons rien, mais recyclons beaucoup !).
RENFORCER LES OUTILS ET ACQUERIR UNE CULTURE DU LOGEMENT
L’objectif pédagogique premier, par-delà la thématique commune, est de former les étudiants à acquérir des outils, des concepts et des méthodologies permettant de développer des hypothèses architecturales au moyen d'une démarche de projet, personnelle, cohérente et adossée aux savoirs et savoir-faire disciplinaires.
Dans le cadre de la thématique, nous proposons une approche détaillée du « logement » autour de la notion d’usage et des rapports d’échelles, depuis celle de la ville et du site jusqu’à celle des pièces singulières de l’habitat. Ainsi, outre l’exploration des modes de constitution du projet seront convoquées les questions inhérentes à la fabrication du cadre de vie (et plus particulièrement du logement) que sont la densité, la compacité, les formes urbaines, les qualités d’habiter et le confort au travers des thématiques suivantes :
- Culture du lieu ou comment installer une proposition qui tisse des liens morphologiques, typologiques, spatiaux, paysagers, et matériels avec le contexte, tout en développant une écriture architecturale spécifique.
- Stratégies d’implantations, ou comment définir le rapport à la ville et caractériser l’espace résidentiel au travers de la définition du plan de sol, du plan masse, de la volumétrie, des épannelages et ce, dans un souci de cohérence urbaine et/ou paysagère.
- Mixité typologique soit la capacité à analyser un programme de logements et son contexte en adoptant une posture critique afin de développer une proposition typologique pertinente conciliant pluralité d’habiter, diversité d’espaces partagés et cohérence urbaine.
- Habitabilité et dispositifs construits, soit la capacité à articuler dans un mouvement réciproque allant de l’intime au collectif, les représentations sociales de l'espace habité, les différentes temporalités d'usage et l’évolution des modes de vie.
- Confort, soit la capacité à appréhender le caractère polysémique et protéiforme de la notion de confort mobilisant tout autant, la maitrise des ambiances, la performance des enveloppes, la qualité spatiale, la valeur d'usage et l'ergonomie.
A ces fins, nous proposons deux exercices de projets ayant pour objet successivement « la maison » et « le logement collectif » et qui auront comme base un programme quantifié et un site urbain réel et caractérisé permettant d’élaborer une pluralité d’attitudes pour une diversité de réponses.
Chaque exercice de projet instrumentera l’habiter au travers d’une approche typologique, constructive, historique, sociale et durable, de sorte à ancrer l’enseignement de projet dans le débat contemporain autour de la définition du cadre de vie et de la production du logement.
ENGAGER UNE DEMARCHE PROSPECTIVE
Au regard du contexte et des enjeux relatifs à la fabrication (ou le renouvellement) de la ville en général et de la qualité du logement en particulier, il est essentiel d’acquérir une culture de l’habitat et d’engager une démarche prospective quant à la définition du cadre de vie dont le logement est la matrice. Les entrées sont multiples et cumulatives : prise en compte des nouveaux usages, propositions d’organisation spatiale, réflexions sur la mise en œuvre, etc. Certaines questions sont globales et concernent des évolutions sociétales et environnementales, quand d’autres sont plus locales ou contextuelles. Nous pouvons en énoncer quelques-unes :
- Comment adapter les « logements standards » pour tenir compte des transformations des structures familiales, comme les familles recomposées, le travail à domicile, le maintien des personnes âgées dans l’environnement familial, les difficultés des jeunes adultes à prendre leur indépendance, etc.
- Comment répondre aux contraintes liées à l’environnement et optimiser les notions de « confort » adaptées à nos particularismes locaux, comme la vie à l’extérieur, le confort thermique, la lumière, les vues ?
- Comment maîtriser la rationalité technique, les questions liées aux assemblages, à la technicité grandissante des enveloppes, aux imbrications programmatiques, à « l’ergonomie » du logement, dans une économie toujours mesurée ?