Les travaux des chercheurs du Centre de Recherche sur l’Habitat sont consacrés à l’analyse des mutations de l’habitat humain et anthropisé, dans une perspective interdisciplinaire (architecture, géographie, sociologie, anthropologie, sciences politiques, esthétique).
Les quatre axes de recherche du CRH-LAVUE
Les recherches au CRH-LAVUE se déclinent en quatre champs.
Théories, recherche, pédagogies
Territoires et territorialités
La ville en train de se faire ou de se défaire
Espaces habités, engagements résidentiels et vulnérabilités
Les travaux sur la participation et sur les modalités du partage des savoirs entre professionnels de l’architecture ou de l’urbain, médiateurs de la concertation, habitants et citoyens engagés, ainsi que sur les conflits ou controverses auxquels les projets donnent lieu ont des conséquences sur l’enseignement de l’architecture et de l’urbanisme dans lequel sont engagés les enseignants-chercheurs du CRH. Ils impliquent une réflexion sur les formes, les processus et les contenus des enseignements ainsi que sur les passerelles entre les disciplines et les univers académiques des écoles d’architecture et des universités. Ils invitent à des innovations pédagogiques dans l’enseignement du projet urbain, mais aussi dans la diffusion des connaissances.
L’analyse sociologique et politique des villes convoque une réflexion sur le diagnostic urbain à l’égard des territoires sensibles, des centres-villes au périurbain. Elle invite à l’analyse des phénomènes de patrimonialisation comme lieux de confrontation de représentations, de projets et de discours, liés à l’histoire et à la pluralité des mémoires, notamment de l’immigration ou de « populations indésirables », ou encore l’instrumentalisation de la patrimonialisation dans la construction identitaire. Des éclairages spécifiques sur les territorialités sont apportés par de nouvelles approches transdisciplinaires mettant en tension, dans l’espace public, art, esthétique et architecture.
Depuis les années 1980, les travaux fondateurs du CRH analysent les mutations des modes de fabrication de la ville sous l’angle des formes architecturales et urbaines et de la ségrégation sociale et spatiale. Les transformations urbaines sont analysées par le prisme des métiers, en particulier celui d’architecte, et des acteurs de la production de l’espace ; mais aussi par celui des politiques publiques et de la régulation des normes d’habitat. Les compétences et légitimités professionnelles, habitantes et citoyennes sont interrogées, de même que la dialectique conception-réception de l’architecture et la question des qualités architecturales et urbaines.
Dans le sillage des travaux pionniers sur l’habitat pavillonnaire, le CRH poursuit la réflexion sur les espaces habités, aussi bien à l’échelle du logement que du quartier et de ses équipements. Une part de ces recherches met en tension « habiter » et « loger », en étudiant différentes sortes de logements : sociaux, précaires ou de passage, exprimant à des degrés divers des vulnérabilités résidentielles. Une autre partporte sur les formes d’engagements dans l’habitat : habitat participatif, innovations sociales, biodiversité, conscience environnementale et consommation énergétique. Les politiques du logement et les choix résidentiels sont aussi étudiés, notamment dans les quartiers populaires soumis à recomposition sociale. A l’échelle internationale, un certain nombre de travaux observent les transformations des habitats dits traditionnels et celles qu’induit la mondialisation dans les processus d’identification et d’appropriation.