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  • S9-P3 PROJET ARCHITECTURAL ET URBAIN

Projet S9

Semestre 9

DE 5 Infrastructures Terrestres : Projet long Infrastructures terrestres - E. Lenack

Enseignant(s) : Antoine Maufay,Etienne Lenack

  • Année : 5
  • Semestre : 9
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

Les Tours du Grand Paris

Année 2024-2025

M2 – Semestre 9

 

Objectifs pédagogiques

 

L’équipe pédagogique est constituée, en vue d’un effectif d’environ 15 étudiants, de :

- Etienne Lénack, architecte urbaniste, enseignant TPCA, responsable du S9

- Antoine Maufay, architecte ingénieur, enseignant STA

 

Le groupe de S9 travaillera conjointement avec le groupe d'étudiants du S7 d'environ 15 étudiants animé par :

- Antoine Viger-Kohler, architecte DPLG, enseignant, TPCAU, responsable S7

- Luca Eminenti, architecte DPLG, enseignant, TPCAU.

- Christel Palant-Frapier, historienne, enseignante HCA

 

L'ensemble constitué par les étudiants M1+M2, soit environ 30 étudiants, conduira collectivement une Recherche par le Projet en partenariat avec l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR).

 

Le contenu pédagogique de cet enseignement de projet de master porte sur la connaissance et la transformation du patrimoine hérité d’ensembles urbains fabriqués par notre époque moderne dans la métropole parisienne. Ces ensembles constituent une grande part du territoire déjà construit sur lequel il est primordial d’envisager des stratégies d’adaptation, de transformation, de sur-édification.

 

En mobilisant cette « matière déjà transformée », l’enseignement vise à répondre à de nouveaux enjeux de développement : environnementaux, sociaux, d’usages. Si le transformation de la ville sur elle-même n’est pas nouveau, pour autant, les mécanismes de renouvellement qu’impliquent notre nouvelle condition climatique (réduire drastiquement nos empreinte carbone, éviter la démolition, réduire la mono-fonctionnalité des ensembles urbains, …) nécessitent de revoir nos approches conceptuelles et de considérer ces ensembles immobiliers devenus obsolètes comme une opportunité inédite de définir de nouveaux modes d’habitabilité conscients de notre situation terrestre. Cet héritage, et la ville qu’elle a façonnée, peut être considéré comme la propre matière à mobiliser.

 

La démarche de projet s’appuiera sur l’apprentissage d’une « connaissance de la matière » (sa provenance, ses caractéristiques, sa composition, ses états de transformation, son impact carbone, son cycle de vie, etc…) pour définir des modes de conception d’édifices économes en carbone et en ressources et nécessitant peu d’énergie pour leur maintenance. Elle privilégiera également une forme d’archaïsme pour favoriser le recours à des dispositifs simples et passifs plutôt que des systèmes électriques ou numériques, l’utilisation « du bon matériau au bon endroit » ou encore la promotion d’un usage frugal de l’espace inscrit dans une compréhension constructive et historique des objets étudiés.

Pour cela, cet enseignement sera appuyé par les champs STA et HCA.

Contenu

Contenu

 

L’enseignement aura comme objet d’étude le territoire parisien. L’atelier examinera spécifiquement le devenir de bâtiments de travail édifiés pendant la période 60-70. Parce qu’ils ne répondent plus au programme qui les a faits naître et ne sont plus adaptés dans un marché tertiaire fortement concurrentiel et déclinant, ces édifices récents sont partiellement vacants.

Pour autant, leurs principes de conception mais aussi leur taille souvent exceptionnelle ouvrent la voie à la possibilité d’engager la mise en œuvre d’opérations de transformation ambitieuses et prometteuses pour « tout changer sans tout refaire ».

 

La typologie de la Tour comme archétype moderne soulève de nombreux défis. Parallèlement à leur obsolescence et leur vacance souvent déterminées par de multiples facteurs (thermique, énergie, sécurité, amiante, coût d’exploitation etc.), elles portent toutefois un potentiel de redéveloppement exceptionnel tant comme levier de transformation urbaine que d’offre pour de nouvelles fonctions.

 

En s'appuyant sur la connaissance précise de ce qui constitue la matière de ces architectures, l’atelier cherchera à explorer les qualités de ces « infrastructures capables », leurs capacités à se transformer et à être reprogrammées.

 

Le semestre est structuré en 3 séquences qui font chacune l’objet d’une séance de restitution.

 

La séquence 1 vise à :

- Se forger une culture de la transformation avec la constitution d’un corpus de références, d’opérations exemplaires, de conférences, d’ouvrages.

- Acquérir une connaissance précise de chaque édifice au travers d’une étape d’analyse et de représentation géométrale. Elle comprendra la compréhension des dispositifs constructifs, et leur potentiel de mutation. Il s’agira également d’opérer une décomposition des éléments de construction autour des objectifs de déconstruction et de réemploi.

- Donner une estimation du poids carbone liée à la construction et à l’exploitation du bâtiment.

- Élaborer un scénario programmatique en lien avec les attentes de l’époque et du contexte et établir une stratégie de transformation.

- Définir une classification à partir de l’ensemble des édifices étudiés. Identifier les outils mobilisés.

 

La séquence 2 vise à :

- Opérer un travail à partir d’un fragment pour approfondir un dispositif spatial significatif.

- Évaluer les modes d’appropriation ; représenter les usages.

- Détailler la constitution de l’enveloppe, préciser la maîtrise du climat.

- Préciser les matériaux mobilisés à partir d’une approche qui privilégie les filières courtes et sèches (provenance, bio et géo-sourcé, etc.).

 

La séquence 3 vise à :

- Opérer un travail rétroactif d’identification des outils, des enseignements et de leur réplicabilité.

- Organiser l’exposition de la restitution des travaux du semestre.

 

Les séances auront lieu tous les vendredis matin.