Le semestre 8 lancera les étudiants sur des explorations extraordinaires pour les emmener hors de leurs habitudes et des frontières. L’architecture et la ville prennent toujours place, quelles que soient les échelles, dans un contexte. Alexandre Chemetoff parle d’un « art de la relation : relation au site, relation à ceux qui habitent et qui travaillent, relation au vivant et au non vivant. Comment faire avec les autres et non à leur place ? »
Les étudiants seront amenés à aiguiser leur regard sur un terrain inconnu, à y trouver les ressources pour construire un projet. Le choix du site croise une thématique liée au paysage.
La ville de Sofia, en Bulgarie, se situe au pied de la montagne Vitosha. Elle a été planifiée comme une cité-jardin dans les années 30, avec la création de nombreux parcs. Après la guerre, la planification socialiste a prolongé cette conception dans la création de quartiers périphériques. Depuis l'indépendance, la ville est le théâtre d'appropriations variées qui utilisent le sol comme espace commun.
Mais comment se saisir de ce territoire à partir de la problématique du bassin versant ? Le sol et l’eau seront un des fils conducteurs du projet, avec des analyses multiscalaires et multisites. En se situant dans un des quartiers périphériques de Sofia, l'enjeu sera de comprendre et de se saisir du chemin de l'eau et de sa relation au paysage et au bâti. Les étudiants pourront ainsi développer des projets, en lien avec les immeubles d'habitation et leur contexte.
La confrontation à des cultures étrangères amène l’étudiant à mieux prendre conscience d’un paysage et d’un contexte singuliers, des relations qui se tissent entre architecture et paysage, et les usages qui en découlent. Elle l’amène à prendre position sur un plan éthique, culturel, théorique et pratique. Sofia, bien que située en Europe, est fortement imprégnée de la culture balkanique et de l’héritage ottoman. Les pratiques sociales y sont singulières et les usages du sol interrogent la notion d’agriculture urbaine.