Dispositifs spatiaux écoresponsables
Patricia Collinet (MCA-TPCAU) 15H et Sandrine Dubouilh (PR HDR-ATR) 5H.
Responsabilités
Concernant la consommation de nos sociétés dites des pays développés, lorsqu’il est question de manger, se vêtir ou se déplacer, nous sommes nombreux à reconsidérer les choses que l’on mange, les vêtements que l’on porte ou la machine qui nous transporte avec une conscience écoresponsable. Une des conditions est d’en avoir la possibilité et les moyens ; l’écoresponsabilité est liée à l’économie. Économie d’énergie, économie de matière, économie de surface, économie d’usure, économie de réparation, économie d’énergie humaine, économie de moyens humains, économie de consommation … Les économies respectueuses de l’environnement concernent l’écolonomie.
Qualité spatiale
Les enjeux climatiques obligent les concepteurs responsables et ceux que vous serez, à « atterrir » (B.Latour) et s’ancrer en respectant notre environnement qu’il soit rural, urbain ou rurbain.
Le métier d’architecte et d’urbaniste évolue en conséquence. Il ne peut cependant se dédouaner d’une des questions inhérentes à sa condition : la qualité spatiale. S’il faut lui donner une définition utile dans ce cours, la qualité spatiale serait celle qui accompagne l’évolution des modes de vie de ses occupants en une juste adéquation avec l‘évolution de la société. L’architecte écoresponsable exigeant en matière de qualité spatiale, a conscience de la multiplicité des acteurs agissants pour faire évoluer le projet.
Énergies
Les modes opératoires des projets ont des leviers d’action qui souvent dépassent les disciplines liées strictement à l’architecture, à l’urbanisme et au paysage, afin de se défaire de nos addictions aux énergies fossiles trop faciles.
Le paysage glisse peu à peu vers des environnements actifs lorsqu’ils sont agricoles sans polluants, ponctués de machines puisant des énergies légères et naturelles, abandonnant en conséquence les mégas structures énergétiques de la période consumériste des Trente Glorieuses, les usines polluantes, et les mégas barrages destructeurs de paysage. L’ère de l’anthropocène nous oblige.
La qualité spatiale idéalisée est chahutée par des interlocuteurs aux diverses compétences professionnelles, liées à des quantités, à des calculs, à l’utilisation de machines ou matériaux spécifiques, à des techniques de fabrication de produits ou à un savoir-faire d’artisans : tout ceci complexifie la conception d’un projet.