L’équipe pédagogique est constituée, en vue d’un effectif d’environ 15 étudiants, de :
- Antoine Viger-Kohler, architecte DPLG, enseignant TPCAU (responsable)
- Christel Palant-Frapier, historienne et docteure, enseignant HCA (responsable)
- Maya Nemeta, architecte DPLG, enseignant TPCAU.
- Nathalie Régnier-Kagan, architecte DPLG, enseignant TPCAU.
- Moussa Belkacem, architecte DPLG, enseignant TPCAU.
- Valère Paupelin-Huchard, ingenieur, enseignant STA.
Ce séminaire porte sur l’études des infrastructures terrestres, dans leurs dimensions spatiales, temporelles et programmatiques. Historiquement liée à la culture constructive et à la fabrication d’objets techniques, et reléguée hors du domaine de l’architecture, l’infrastructure est désormais le niveau de lecture qui peut permettre d’appréhender les faits terrestres, et de prendre la mesure de l’impact des humains sur le système Terre, et plus particulièrement sur l’épaisseur du sol, et la consommation de matière.
Au cours des deux derniers siècles d’industrialisation du monde, à mesure que s’est renforcée la capacité des humains à transformer massivement la Terre, le domaine de l’architecture s’est paradoxalement rétrécit à la question des édifices, laissant de côté d’immenses territoires qui constituent le domaine de l’infrastructure.
Les enjeux de l’écologie terrestre (préservation des sols et arrêt des logiques d’extension urbaine, économie de matières, ...) font aujourd’hui de ces territoires, déjà modifiés par l’homme, le sujet principal de l’architecture, qui a pour tâche de transformer ce vaste héritage construit.
Se réapproprier la notion d’infrastructure – ce qui précède mais aussi ce qui subsiste après l’architecture – amène à refonder une architecture, qui de l’édifice au projet territorial, soit en capacité de prendre soin de la Terre. L’anthropologie terrestre (Descola, Latour, Tsing, Haraway, Ingold) conduit à définir l’infrastructure comme une médiation entre les humains et la Terre. L’infrastructure met sur un pied d’égalité le programme humain et le contexte terrestre.
Le séminaire vise à développer une connaissance sur la formation et l’organisation des territoires habités, en croisant des approches historiques, géographiques, paysagères, constructive, géologiques et écologiques. Il prépare à une conception du projet ouverte à une approche pluridisciplinaire désormais incontournable.