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  • S7-P2 Projet 2 architectural et urbain

Projet S7

Semestre 7

DE 1 Alto : Villes Européennes- Learning from Geneve - P. Amaldi, M. Weissmann, S. Blondiot

Enseignant(s) : Martine Weissmann,Sébastien Blondiot,Julien Glath,Paolo Amaldi

  • Année : 4
  • Semestre : 7
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

Domaine d’étude A-LTO

 

VILLES EUROPEENNES : LEARNING FROM GENEVE « de la fenêtre à la rue «

 

M1-S7 PROJET

 

Grille programme

Temps : étudiants : 170 h Effectif :

16 semaines Heures encadrées : 120 h – Heures – Total des heures : 290 h.

L’enseignement se déroulera en différentes parties sur 14 semaines le vendredi matin

 

 

 

ENSEIGNANTS : Sébastien BlONDIOT - Paolo AMALDI – Martine WEISSMANN ARCHITECTES, Julien GLATH ARCHITECTE INGÉNIEUR

 

INTERVENANTS EXTERIEURS de HEPIA, Haute école de paysage d’ingénierie et d’architecture de Genève : Philippe Bonhôte (enseignant de projet à l’ HEPIA) , Nicolas Bassand ( enseignant de projet et d’histoire de l’architecture à l’HEPIA) , Michael Jakob ( enseignant de théorie du paysage à l’HEPIA)

 

 

Lien du téléchargement: à copier et coller dans un moteur de recherche

 

fromsmash.com/S7alto

 

 

ORIENTATIONS PRINCIPALES : UN ATELIER HORS CADRE

 

Ce semestre est conçu comme un semestre Erasmus, c’est à dire HORS DE VOTRE CADRE habituel d’enseignement, afin de vous faire découvrir un nouveau territoire issu d’une culture européenne de la ville. Cette année nous avons choisi GENEVE , l’une des capitales culturelles de la Suisse, siège de nombreuses organisations internationales, pour son patrimoine architectural important et pour sa capacité à se transformer sur elle-même.

 

Le dépaysement n'est pas que géographique. En effet le parcours et le projet que nous vous proposons d'élaborer ensemble l'est également. Il s'agit de réaliser un projet « hors cadre », c’est à dire un projet d'édifice et d'espace public inscrits dans une proposition urbaine inédite pour la ville de Genève, proposition qui sera une prise de position pour une architecture responsable au service de la ville, sur un site qui représente aujourd’hui un enjeu majeur pour son développement futur, avec l’ambition de réaliser un quartier vertueux.

Ce semestre nous vous proposons de réfléchir à la manière dont les matériaux biosourcés vont fabriquer un nouvel environnement, une nouvelle urbanité. Les conséquences du réchauffement climatique nous incitent à construire autrement . Réduire l’impact carbone, considérer la limitation des ressources, prendre en compte la circularité et la proximité des ressources constitue un nouveau paradigme auquel vous devez vous confronter. L’utilisation de matériaux aux caractéristiques vertueuses tel que la pierre massive, le bois, le béton de terre ou de chanvre, le pisé, etc, modifie notre manière de construire en premier lieu, mais aussi notre manière de penser les ambiances à créer aussi bien à l’échelle des bâtiments que du quartier et de la. Les nouvelles questions qui s’offrent à vous sont donc :

- Le recours à des matériaux vertueux implique -t-il une nouvelle vérité constructive ? . Alors que le béton est par essence malléable et permet les prouesses techniques dues à ses propriétés monolithiques, les matériaux biosourcés dictent leurs règles. Construire par exemple en pierre massive nécessite de suivre des règles intangibles et restreint le champ des possibles. Faire des contraintes structurelles et constructives un outil de conception va -t-il modifier drastiquement notre environnement ?

 

- Penser réversible implique -t-il obligatoirement l’avènement d’une architecture générique ? Habiter, travailler, se divertir dans un même édifice nous amène à repenser l’ensemble des questions typologique y compris le dessin d’une façade .La capacite d’évolution d’une architecture implique de dissocier programme et procédé constructif dès la conception du bâtiment. Le système Dom-ino de Le Corbusier conçu en 1914 ou les bâtiments de logements récents qui offrent une réversibilité complète en plateaux de bureaux, induisent -ils forcément une architecture dite « générique » formée par des bâtiments « étagères » , fortement tramés ? Pous répondre à cette question centrale de planification, nous allons travailler autour de la notion « d’œuvre ouverte » énoncée dans les années 1960 par le sémiologue et écrivait italien Umberto Eco (1)

 

PROGRAMME /SITE

 

Continuité et requalification du quartier urbain Grosselin à Genève : plan directeur de DIENER et DIENER

Le futur quartier « Grosselin » est un projet important à l’échelle du canton de Genève . C’est actuellement une zone industrielle en mutation qui est en train de se transformer en nouveau quartier dont les lignes directrices ont été imaginées par le bureau bâlois Diener et Diener . Le plan masse proposé est très radical mais flexible dans son agencement de volumes. Il s’appuie sur une trame urbaine marquée par le réseau viaire industriel. Le nouveau quartier devra trouver sa particularité́ urbanistique grâce à la cohabitation entre des bâtiments industriels et artisanaux existants et de nouveaux édifices destinés à l‘habitation, aux bureaux et à des équipements dont les fonctions ne sont pas encore déterminées. Nous parlons d’un plan directeur malléable et non pas d’un dessin figé. D’où l’intérêt de ce studio de projet.

A partir des formes urbaines conçues par Diener et Diener chaque groupe d’étudiants proposera des projets de bâtiments, logements ou équipements (au choix) , qui, par leurs dispositions fabriqueront une rue, c’est-à-dire une ambiance urbaine .Cette première rue donnera l’esprit du quartier, son identité. Il s’agit d’un projet ambitieux, un projet architectural exploratoire, inédit, à la recherche d’un nouveau « récit » mettant en tension l’utilisation de matériaux durables et une nouvelle identité liée à des usages non figés capables de s’adapter à l’évolution des usages et des fonctions.

A l’inverse d’un projet habituel ,où le travail des façades et leurs matérialités est rejeté en fin du processus de conception, la façade sera le déclencheur d’une pensée urbaine et architecturale puisqu’elle va qualifier à la fois l’intérieur habité et l’extérieur.

 

 

 

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :

 

1/ Quelle architecture pour quel type de ville ? De l’intime à l’urbain ; de la fenêtre à la rue

 

Nous proposons comme point de départ une définition d’un théoricien de l’architecture et de l’art Cesare Brandi qui considère que : « La structure de base de la spatialité architecturale est, dans sa plus simple expression, l’opposition de l’intérieur et de l’extérieur (...). Le concept d’opposition montre que l’extérieur et l’intérieur se conditionnent l’un l’autre et qu’aucun des deux termes ne peut exister seul (...). L’œuvre architecturale aura donc un intérieur et un extérieur, mais l’intérieur doit être extérieur à lui-même, et l’extérieur intérieur à lui-même (…) ». (2)

 

Si le plan est souvent utilisé pour penser et projeter, nous vous proposons ce semestre de travailler et penser en coupe. La coupe permet de montrer à la fois ce qui est dedans et dehors ou plutôt de mieux cerner le rapport entre un intérieur et un extérieur, sachant qu’aujourd’hui les façades ont tendance à retrouver leur épaisseur et leur massivité après une période moderne qui a poussé à l’extrême la légèreté de la construction.

 

La façade est un élément complexe par les multiples fonctions qu’elle accomplit et par les significations qu’elle interroge. Depuis les origines de l’architecture, elle a un rôle de démarcation physique et de régulation thermique entre le milieu extérieur soumis aux aléas météorologiques et le milieu ambiant intérieur. Dans la relation entre le bâtiment et son contexte, la façade se charge d’une importante valeur phénoménologique en étant l’élément qui définit l’apparition de l’objet architectural en déclarant sa présence. Si l’enveloppe d’un édifice procure en première ligne la protection contre le vent et les intempéries ,elle définit la sphère intime ,le chez soi ,et joue également à l’échelle urbaine un rôle culturel et esthétique.

 

Nous étudierons donc ces 2 aspects des faces intérieures et extérieures des façades selon les points de vue des ambiances mais aussi sous le prisme des dimensions structurelles et fonctionnelles

 

2/ Comment les questions environnementales induisent-elles de nouvelles manières de construire ?

 

De l’enveloppe qui protège des intempéries à celle qui produit de l’énergie, la démarche que nous vous proposons s’inscrit dans une stratégie de sobriété. Ce semestre sera en effet l’occasion de comprendre l’évolution et l’adaptation des façades aux enjeux de la mutation écologique .

Ce thème de l’enveloppe n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui alors que les ressources s’amenuisent et que les enjeux climatiques sont de plus en plus prégnants .Nous nous intéresserons aux façades climatiques innovantes mais également aux nouvelles mises en œuvre de matériaux vernaculaire. Nous nous intéresserons également à la question du réemploi des matériaux, et comment cette démarche intervient dès la conception du projet.

 

Nous mettrons en place une approche systémique, liée à l’étude de projets emblématiques de ces questions, avec des critères d’analyse qui interroge le cycle de vie des matériaux, les questions structurelles, les mise en œuvre traditionnelles et expérimentales. La réalisation en groupe, de maquettes « béton, bois ou pierre » permettra d’allier savoir penser et savoir faire .

 

 

UN VOYAGE A GENEVE EST PREVU AU MOIS D’OCTOBRE

(L’école contribuera financièrement à vos frais de voyage)

 

Ce voyage sera l’occasion, au-delà de la visite du site, de visites d’édifices remarquables, mais également de parcours de découverte de la complexité et de la richesse du patrimoine architectural de Genève comme l’immeuble Clarté de Le Corbusier, l’architecture de Maurice Braillard ( qui a réalisé en 1935 le célèbre plan directeur moderne du canton de Genève), le quartier d’habitation « le Lignon » ensemble résidentiel monumental réalisé en bordure des falaises du Rhône, les bâtiments de Jean Tschumi comme le siège de l’OMS le siège, les gares de Jean Nouvel, des bâtiments de logements de la nouvelle génération d’architectes et la tour de Lacaton Vassal. Ou, plus loin, le long de la côte lémanique le Learning center de l’EPFL de Sana et le bâtiment d’entrée de Kengo KUMA.

A cette occasion, nous serons reçus par la nouvelle directrice de la section d’architecture de l’EPFL à Lausanne.

 

L’enseignement se déroulera en différentes parties sur 14 semaines le vendredi matin. Les étudiants seront encouragés à travailler en groupe.

 

 

Notes:

(1) « Toute œuvre d'art alors même qu'elle est une forme achevée et close dans sa perfection d'organisme exactement calibré, est ouverte au moins en ce qu'elle peut être interprétée de différentes façons, sans que son irréductible singularité soit altérée. Jouir d'une œuvre d'art revient à en donner une interprétation, une exécution, à la faire revivre dans une perspective originale. » , Umberto Eco. L’oeuvre ouverte, Points Essais, Paris, 2015

(2) Cesare Brandi, Struttura e architettura, Reprints Einaudi, Torino, 1975, p. 49 ( traduit de l’italien)

 

 

 

WS MONTREAL

 

Pour les étudiants qui le souhaitent, ils ont la possibilité de s’inscrire également au workshop international de Montréal qui aura lieu du 22 au 28 février 2024 (pendant la semaine du WS européen) sur le thème : Learning hospitality

(L’école contribuera financièrement à vos frais de voyage)

 

POURQUOI CE WORKSHOP ?

• Reconnaitre l’urgence d’un engagement architectural solidaire

• Repenser l’hospitalité de la ville et des édifices qui la composent

AVEC QUI ?

• 10 à 12 étudiants en architecture de Master

COMMENT ?

• Une semaine de travail intensif

• Des réflexions partagées avec les différents acteurs

• Des visites commentées à Montréal et à Paris

• Une pluralité́ de restitutions : entre recherches théoriques et installations architecturales