Licence 3 - Semestre 6
Enseignement Projet - STRATIFICATION
Ce deuxième semestre de licence, Habiter le territoire vise l’apprentissage du projet architectural, urbain et paysager entendu comme l’articulation des échelles du territoire à l’édifice.
Les notions d’espace public et d’espace privé, de formes urbaines, de mutabilité (le temps) et de découpage foncier inscrites dans un cadre géographique et historique sont au cœur des acquisitions du semestre. L’apprentissage de l’analyse architecturale, urbaine et territoriale compose les arguments des enjeux de transformation dont le projet proposera un récit et des représentations diversifiées (du 1/25000ème au 1/100ème). Le développement de tout ou partie du projet à l’échelle architecturale démontrera la pertinence et les objectifs du projet urbain.
Les questions contemporaines sur la ville remettent en question la sur-programmation des surfaces construites en centres urbains principalement divisés entre espaces dédiés aux bureaux et espaces dédiés aux logements. La réflexion autour du maintien d'espaces de production en ville, de commerces de proximité tout comme la volonté de limiter les surfaces imperméabilisées remettent en cause les modes opératoires de concevoir et d'habiter le territoire. De nouveaux espaces apparaissent ou réapparaissent dans ces centres urbains qui permettent des usages plus larges et diversifiés tout autant durant les périodes de travail que durant les période de loisir.
Ces évolutions sociétales ont une incidence sur les espaces publics qui voient se multiplier les usages ainsi que les possibilités d'évolution ponctuelles lors de fêtes, de rassemblement, de concert …
L’objectif de ce semestre sera l'acquisition des notions de précédemment énoncées à l'échelle architecturale et urbaine. Notre site de travail sera un site urbain en mutation pleinement concerné par les questions contemporaines sur l’évolution de la ville.
Objectifs
L'objectif de cet exercice est d'aborder la conception d'un espace public, d'espace collectifs pour le métro du grand paris et d'un ensemble d'édifices destinés à accueillir des logements, des espaces productifs et des commerces. Ils posent également la question plus général des espaces extérieurs à différentes échelles.
Cet exercice pose la question du « collectif », du « privé » et des problématiques qui y sont liées : la gestion des flux, la notion de contrôle, quel projet de sociabilité ... Le projet doit prendre position au regard de ces questions et apporter une réflexion construite sur ces notions.
Trois axes de travail sont centrales dans cet exercice :
- le lien entre mesures (de l'homme) / usages / et logiques des sensations spatiales
- les logiques d'espaces bâtis et non-bâtis en lien avec les enjeux du projet.
- les logiques distributives à différentes échelles urbaines, édifices et à l’intérieur de celui-ci.
- les logiques de mixité, de densité et d’orientation.
- les logiques structurelles et constructives.
et l'adéquation de ces logiques avec les intentions de projet.
Il doit également apporter une réponse sur la notion de paysage au sens large que ce soit dans la construction des espaces extérieurs (publics, collectifs, semi-collectifs ou privés) tout comme le rapport au grand paysage (skyline, grands horizons, …). Ce travail spécifique permettra d'ancrer le projet dans un sol.