PROGRAMME ET CALENDRIER 2024 (mise à jour 17 février 2024)
- séance 1 : LUNDI 26/02/2024 : Découverte du terrain. Séance commune TD-projet. 4 heures: 13h00-17h00. Lieu : Orsay.
- séance 2 : MERCREDI 06/03/2024 : Restitution des observations, explication de l’exercice, méthodes, constitution des groupes, exploration en salle. 3 heures : 10h00-13h00. Lieu : école, salle 302-303.
- séance 3 : VENDREDI 22/03/2024 : Retour sur le terrain, travail par groupe sur les sites choisis pour le TD. 3 heures : 10h00-13h00. Lieu : Orsay.
- séance 4 : VENDREDI 05/04/2024 : Exploration et dessin en salle par groupe. Séance commune TD-projet. 3 heures : 9h30-12h30. Lieu : école, salle 124.
- séance 5 : MERCREDI 17/04/2024 : Exploration et dessin en salle par groupe. 2 heures : 10h00-12h00. Lieu : Ecole, salle 302-303.
- séance 6 : VENDREDI 3/05/2024 : Exploration et dessin en salle par groupe. 3 heures : 9h30-12h30. Lieu : école, salle 306.
- séance 7 : VENDREDI 17/05/2024 : Séance commune TD-projet : jury croisé « projet urbain ». 4 heures : 14h00-18h00. Lieu : école, salle 306.
FICHE EN COURS DE MISE A JOUR 2023-2024.
INTRODUCTION
L’objectif du S6 est la connaissance et la maîtrise des processus de transformation d’un territoire. Dans cette perspective, le TD « Espaces publics » est pensé comme un enseignement interdisciplinaire qui articule les champs VT, SHS et TPCAU.
Il est, par conséquent, transversal et s’appuie sur les deux cours magistraux « Analyse et représentations de la ville et du territoire » (VT) et « Usages des espaces publics » (SHS). Il est donc l’occasion de travailler sur les liens entre formes urbaines et usages de ces formes par différents acteurs impliqués dans ce qu’H. Lefebvre (1974) appelle la « production de l’espace » par celles et ceux qui conçoivent, perçoivent et vivent ces espaces publics.
Par forme urbaine, on entend la morphologie et le processus de production du tissu urbain dans lequel l’édifice s’inscrit et dialogue avec l’espace public et l’espace privé.
Dans ce TD transversal, l’analyse de cette forme urbaine, au sens large, nécessitera donc une approche socio-anthropologique pour permettre aux étudiantes et aux étudiants de comprendre comment les usagers – qu’ils soient habitants ou usagers (ponctuels ou réguliers) – s’approprient l’espace public en fonction des échelles, temporalités et contextes urbains.
Il s’agira donc, dans ce TD, à la fois d’apprendre à observer et à analyser a) les espaces publics à l’aune des formes urbaines qui les constituent et les dessinent et b) les usages socio-spatiaux que ces formes induisent ou empêchent, rendent visibles ou, au contraire, invisibilisent. Les étudiantes et les étudiants sont, par conséquent, invités à interroger et penser de façon conjointe les processus de production (qu’il s’agisse de construction, de transformation ou de destruction) sociale et matérielle du tissu urbain, en tenant compte, aussi, des représentations, des perceptions et des discours qui s’attachent à l’espace public.
Ce TD transversal au champs VT, SHS et TPCAU a ainsi pour objectif principal d’initier les étudiants à l’observation, la lecture, l’analyse typo-morphologique et à la retranscription des pratiques et situations sociales, en contexte urbain et plus particulièrement pavillonnaire, pour comprendre les enjeux liés à la production et aux usages des espaces publics.
SAVOIR-FAIRE A ACQUERIR
- Analyse urbaine
Reconnaître les tracés, les systèmes parcellaires, les typologies, les permanences d’un territoire et ses transformations, mais aussi la production et/ou l’engendrement des formes urbaines notamment dans leur relation aux espaces publics ;
- Lecture de la ville
Lecture et manipulation des documents cartographiques et dessin d’analyse ;
- Démarche ethnographique et techniques d’enquête sur site
Observations et entretiens-semi directifs courts
Relevé des usages et de la variété des acteurs impliqués dans l’espace public.
CONNAISSANCES A ACQUERIR
Pouvoir distinguer « espace privé » et « espace public » :
Ces deux notions ou domaines sont de plus en plus brouillées et leurs limites poreuses : publicisation de certains espaces privés, privatisation de nombreux espaces publics, ambiguïté des espaces publics dont le statut ou la fonction se transforment, etc. A noter que l’espace public peut être un espace collectif ou un lieu où se jouent des pratiques dissonantes, voire contradictoires selon les différents temps et rythmes de la ville. Il est important de pouvoir identifier ces rythmes, ces pratiques et leurs coexistences en ce qu’ils font l’espace public.
Interroger les relations entre espace privé et espace public et la façon dont l’espace public s’articule et est dessiné par la variété des formes architecturales qui composent l’espace bâti.
Interroger ce que les formes architecturales et urbaines autorisent ou non (on renvoie ici à la notion d’affordance de Gibson ou de « prise » de I. Joseph) et les possibilités d’appropriation de l’espace public par ses acteurs.
Appréhender l’espace public à partir de la notion de seuil et de limite en tant qu’éléments matériels franchissables produisant des pratiques sociales. Les limites et les seuils ont à la fois une dimension objective (tracé, découpage institutionnel et administratif), implicite et discursive.
Lire l’espace public à partir de ces notions qui peuvent aussi avoir une dimension de normes et s’y poser la question de « l’hospitalité » (Ricoeur, Gotman) telle que l’évoque par exemple Mickaël Labbé dans Reprendre place. Contre l’architecture du mépris (2019) et les façons dont elle se décline dans l’espace public : regarder la manière dont les dispositifs d’hospitalité sont mis en œuvre ou réduits dans l’espace public et les usages et modes d’appropriations de l’espace induits selon des temporalités spécifiques et différenciées (durée, conditions, accès). L’hospitalité engage les acteurs dans une relation d’altérité : habiter, partager un espace que d’autres habitent, utilisent, y être accueilli, en être exclu, etc.
Identifier et analyser les lieux de sociabilité et d’échange et les possibilités d’interaction que ces sociabilités engagent dans l’espace public (mobilités, parcours et déplacements).