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  • S5- 40 Expériences pour le projet

Enseignement optionnel intensif

Semestre 5

Option 05 - Marcher, Dessiner de l’expérience à l’expérimentation - Réjane Lhote

Enseignant(s) : Réjane Lhote

  • Année : 3
  • Semestre : 5
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

MARCHER, DESSINER

de l’expérience à l’expérimentation : usage du protocole, de la partition

 

“Le dessin est déjà là en acte dans le corps, il faut l’entendre pour le capturer.”


B.Moninot

Contenu

« Les jeux de pas sont façonnages d’espaces. Ils trament les lieux »

« la marche urbaine (est à envisager) comme un ensemble de pratiques qui transforment la ville, qui l’évanouissent en certaines de ses régions, l’exagèrent en d’autres, la distordent, fragmentent et détournent de son ordre ».

 

« Marches dans la ville » dans L’Invention du quotidien, Michel de Certeau, 1980

 

 

 

MANIPULER LE HASARD, SANS SE LAISSER MANIPULER PAR LUI

 

 

Ce workshop est envisagé comme un laboratoire, un atelier, ouvert à la discussion et à l’expérimentation. Il s’agit de comprendre comment se révèle un paysage et de raconter un territoire, un parcours, une carte postale visuelle et sonore du territoire exploré.

 

L’objectif de cet intensif est de 'vivre' comment notre corps est un instrument de mesure du l’espace et de temps. Nous allons tenter de sentir en quoi notre corps est un instrument perceptif qui nous permet d’appréhender une architecture, une rue, de découvrir un quartier. Nous interrogerons la notion de mouvement, de rythme. Nous tenterons de cerner le réel pour mieux inventer le territoire, de s’approprier un lieu comme fondement d’une pratique.

 

Durant la semaine, il est demandé d’activer des protocoles artistiques, des systèmes de création (entre scénario et dispositif) au sein même de son travail.

Le 1er outil de composition est le dessin, le 2nd est la marche. Ils pourront être associés à d’autres outils de saisie et de traduction permettant d’articuler la matière observée.

 

Par ce projet, l’étudiant.e prend position par l’expérimentation plastique afin que celle-ci devienne comme un réflexe, une habitude et un besoin dans sa recherche, il/elle réfléchit et comprend par le FAIRE.

 

>> ici le dessin est entendu : faculté de marquage 


Le dessin sert à produire la preuve d’une action, du passage d’un corps, d’un effet ou d’une limite physique. Si le corps est l’élément d’incarnation de la pratique du dessin et en fait la démonstration, la feuille de papier est un auxiliaire matériel propre à ce type de travail. Le corps n’est plus l’intermédiaire du dessin mais le dessin devient l’agent du corps.

 

outils :

Le dessin est un langage.

Dessiner, c'est rapporter la mémoire du lieu, c'est consigner chaque jour ce qui a été éprouvé devant chaque site, devant chaque objet. Dessiner c’est rendre visible ce qui est là. La marche, c’est le rythme, le mouvement mais aussi l’immobilité, le repos, l’admiration, la méditation. Marcher, se déplacer permet de percevoir et faire percevoir des sensations et des sentiments, de tracer le paysage traversé qui est alors vécu.

Le protocole artistique est un ensemble de règles que (se) donne(nt) un ou plusieurs artistes pour réaliser leur(s) œuvre(s). Son principe, pour le scientifique comme pour l’artiste, est de délimiter le cadre d’une possible expérience. Le protocole, la partition invite à un déchiffrement et une exploration. C’est en quelque sorte un mode d’emploi, une marche à suivre, une recette, une feuille de route.

 

 

Comment observer les espaces urbains lié aux rythmes de nos mouvements ?

Comment raconter les espaces visibles et invisibles ?

Depuis quelle perspective “cartographier” les lignes tracées par mes pas ?

Mes pas sont-ils vus et perçus par d’autres que moi ?

Suis-je une personne ou un personnage ? Un·e piéton·ne, un·e flâneur·se, etc ?

 

 

A travers la déambulation, il s’agit d’explorer un lieu et sa réalité spatiale.

Suite à un arpentage, les observations et réflexions mèneront à la création d’une forme plastique libre (à partir de dessins, croquis in situ, photos, vidéo, textes, dispositifs éditoriaux, performances etc… ) l’étudiant.e conçoit un paysage à partir de ces différents fragments.

 

 

 

planning :

Suite à une marche lundi matin, et après recueil de notes et informations (dessins, textes, photographies, sons...) se rapportant aux “immatérialités”, l’étudiant réalise dans un deuxième temps une restitution de son enquête sensible,, intégrant divers modes d’expression.

 

 

lundi 23/09/24

- matin - RDV école - Paris du XIIIe >>

- après-midi -

mardi 24/09/24

- matin -

- après-midi -

jeudi 26/09/24

- matin -

vendredi 27/09/24

- matin - restitution

Travaux

Matériel : 

- CARNET + de très nombreuses feuilles volantes allant du format 210x297 à 500x650 mm + rouleau 

- trousse généreuse - techniques sèches : fusain tendre, crayons de papier,
  crayons de couleur, pastels secs et gras, feutres, marqueurs (pas de critèrium)

- cutter, ciseaux, colle, Tesa, scotch

Bibliographie

artistes visuels :

Bruce Nauman, “Dance or Exercise on the Perimeter of a Square (Square Dance)”, 1967–8, 8’24”

Francis Alys, The Green Line, 2004 

Hamish Fulton, Walking in Paris 2013

Janet Cardiff Alter Bahnhof Video Walk 2012 8'27' avec George Miller

Esther Ferrer Le chemin se fait en marchant 
Mathias Poisson, Paysages sensibles, cartes

Richard Long, A Line Made by Walking, 1967

Herman de Vries

Jorinde Voigt

Larissa Fassler

Julie Mehretu