TRANSFORMATION
Transformation et extension du (site à déterminer)
identifier et mettre en œuvre les méthodes et processus de conception et de fabrication du projet en milieu urbain sur la métamorphose de l’existant, dans une démarche ancrée dans le réel, transdisciplinaire et trans-scalaire.
PRINCIPES
L’urgence environnementale liée aux conséquences du dérèglement climatique met le monde de l'architecture et de la construction face à un paradoxe inédit. Face à la très forte inertie de notre modèle de société fondée sur les trois caractères majeurs de notre développement – (sur)extraction, (sur)production, (sur)consommation - nous devons impulser une relation au monde plus durable, plus économe, plus résilient. Nous devons trouver des solutions pour adapter nos modes de production à un monde changeant irrémédiablement dans lequel nos modes de vie devront s’adapter peu à peu. L’exercice s’articule autour de trois principes :
• Ne plus détruire
Une partie de la réponse réside dans la ré-utilisation du déjà-là : la transformation des édifices existants. Nous avons déjà beaucoup construit. Depuis 1960, les m² construits en Ile de France ont doublé. Ce rythme de construction n’est plus soutenable à l’avenir quel que soit les dispositifs constructifs choisis. En revanche, cette matière construite devient un formidable champ d’investigation pour les acteurs de la construction et en particulier pour les architectes en matière de réemploi au sens large, des espaces tout autant que les matériaux. Elle offre des possibilités nombreuses de reconversions de ces espaces et de ces matières.
• Construire autrement
Nous sommes convaincus qu'il faut construire autrement, inventer ou ré-inventer des modes constructifs plus respectueux du déjà là, en justifiant les démolitions, en opérant des reconstructions mesurées et permettant le réemploi, en utilisant des matériaux bio-sourcés ou de réemploi, en ayant une attention à l'empreinte carbone.
Une partie de la démarche amène donc ire-questionner le domaine des modes constructifs, des matériaux de constructions et des normes conventionnelles. L’axe de réflexion global étant d’ordre énergétique, les réglementations, les labélisations et les normes ont naturellement pour ambition de diminuer l’empreinte énergétique des bâtiments. C’est pourquoi les architectes doivent réfléchir à de nouveaux dispositifs allant dans ce sens – ou réactualiser des dispositifs existants ou anciens. L’intérêt soudain pour les systèmes constructifs alternatifs au système dominant - béton -et faisant appel à des matériaux bio-sourcés - bois, terre, pierre - vient d’un seul coup bousculer l’ensemble des acteurs de la construction. L’architecte doit redevenir un expert lui permettant de jouer à plein son rôle d’intermédiaire entre la société et les lieux qu’elle habite.
• Ré-inventer les lieux d'usage
Enfin, le parti de la transformation des bâtiments en adoptant des modes constructifs plus soutenables doit s’accompagner d’une réflexion nouvelle sur nos usages.
D'une part la récente crise sanitaire a eu le mérite de révéler l’inadaptation des espaces à des modes de vie et de travailler qui ont évolué. à la fois l'on recherche plus de souplesse dans la relation vie privée/vie professionnelle, et l'émergence du télétravail - et de ses dérives - amène à l'évolution des lieux de travail.
D'autre part le constat de la difficulté à réduire les dépense énergétique pousse à se poser la question des notions de confort, qu'il sera impossible de ne pas faire évoluer vers une baisse des dépenses énergétiques. La réinvention des dispositifs vernaculaires, en particulier sur l'ombre et la ventilation, pour assurer un confort d'été sans dépense d'énergie grise, sera une piste à envisager.