1. Prolégomène au cours : Le paysage comme démarche (27 septembre)
Pour une déconstruction de l'enseignement de l'architecture au-delà des catégories traditionnelles de projet /// L'expérience, l'enfance, le temps, le temps biographique, le temps du paysage, le temps du projet /// Habiter et entretenir le paysage /// Paysage et immersion /// La fenêtre comme artifice de mise à distance (Jean-Marc Besse, Alain Roger) /// Dimension politique et sociale (Tim Ingold, Dennis Cosgrove, Kenneth Olwig).
Lectures de référence :
Jean-Marc Besse, 'Les cinq portes du paysage. Essai d'une cartographie des problématiques paysagères contemporaines',
in Le goût du monde. Exercices de paysage, Arles: Actes Sud/ENSP, 2009
Claire et Michel Corajoud, 'Parc du Sausset. La construction d'un grand territoire', IAS, n. 118, 1992 [Teams]
Denis Delbaere, 'L'avenir d'une utopie. Retour au parc du Sausset', banc public. Revue indépendante de critique de projets d'espaces publics,
n. 60, septembre 2023
Tim Ingold, 'The Temporality of the Landscape', World Archeology, 1993, p. 152-174 [Teams]
----, 'Against Space. Place, Movement, Knowledge', Boundless Worlds in Peter Wynn Kirby, An Anthropological Approach to Movement,
Berghahn Books, 2008
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2. Des architectes dans le paysage (4 octobre)
Présentation de l'oeuvre de Peter et Alison Smithson dans son dialogue avec le projet de paysage /// Au travers de cette incursion, mise en relation avec d'autres processus de projet par des architectes et paysagistes qui partagent des références et affinités sensibles
Lectures de référence :
Jean-Marc Besse, 'Traverser le paysage au 16e siècle. Selon Michon : l’Arcadie', Revues parlées, Centre Pompidou, Paris, Jan 2008 [Teams]
Sébastien Marot, 'L'alternative du paysage', Le visiteur, n.1, Société française des architectes, 1995, p. 54-81 [Teams]
Jacques Simon, '400 Terrains de Jeux', St-Michel-sur-Orge : J. Simon, 1975
-----, 'Les gens vivent la ville', St-Michel-sur-Orge : J. Simon, 1976
-----, 'Routes plantées', St-Michel-sur-Orge : J. Simon, 1975
Alison et Peter Smithson, 'The Nature of Retreat', Places, 7(3), 1991 [Teams]
Alison Smithson, 'St Jerome. The Desert... the Study', article issu d'une conférence donnée par l'architecte à Barcelone en 1985 et à Stockholm
en 1986 et publié en 1990 par TECTA pour la foire de Milan en 1991 [Teams]
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3. Transformation et forme du temps : Peter et Alison SMITHSON et Michel DESVIGNE (11 octobre)
Réflexion sur le rôle et l'impact du temps à travers la présentation des projets de Jacques Simon (400 places de jeux), de Peter et Alison Smithson (Upper Lawn Pavilion, Robin Hood Garden, Hexenhaus) et de Michel Desvigne (Jardins élémentaires).
Lectures de référence :
Ana Ábalos Ramos, Maddalena Scimemi, Simon Smithson, 'Alison et Peter Smithson. Hexenhaus: A House for a Man and a Cat',
Cologne: Walther König, 2021
Michel Desvigne, Jardins élémentaires, Segreta, Rome, 1988 [Teams]
Dirk Van den Heuvel et Max Risselada (eds.), 'Alison and Peter Smithson. From the House of the Future to a House of Today',
Rotterdam: 010 Publishers, 2004
Conférences à voir en ligne :
Conférence de Michel Corajoud (1938-2014) intitulée 'Penser la ville par le paysage' donnée à la Cité de l'architecture à Paris, le 27 mai 2010.
www.citedelarchitecture.fr/fr/video/penser-la-ville-par-le-paysage (82')
Visio-conférence de Michel Desvigne (1958) intitulée 'Territoires en projet' donnée à l'ENSAPVS, le 20 avril 2021.
www.youtube.com/watch et t=6693s (125')
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4. Le dessin comme dispositif, l'échappée de la forme : Michel DESVIGNE et Georges DESCOMBES (18 octobre)
Présentation de l'approche 'géographique' de Michel Desvigne dessinant un dispositif à partir duquel naît la forme, en partant de son séjour à la Villa Médicis et sa réflexion sur les 'Jardins élémentaires' (1988), testée et poursuivie dans les projets urbains plus opérationnels de Biesbosch Stad à Rotterdam, Plaine du Var près de Nice, Lower Lea Valley à Londres, Burgos en Espagne.
Présentation du projet de restauration du cours d'eau de l'Aire par Georges Descombes (2002-2016) comme exemple concret et opérationnel d'un dispositif permettant une issue formelle souhaitée, présagée, mais non dessinée.
Lectures de référence :
Georges Descombes, Chronique de la rivière I, Superpositions, 2014 [Teams]
-------, Chronique de la rivière II, Superpositions, 2016 [Teams]
-------, Chronique de la rivière III, Superpositions, 2019 [Teams]
Michel Desvigne, Jardins élémentaires, Segreta, Rome, 1988
Michel Desvigne, Natures intermédiaires, Birkhäuser, Bâle, 2009
Michel Desvigne, Territoires en projet, Birkhäuser, Bâle, 2020
Ariella Masboungi (dir.), Le paysage en préalable. Michel Desvigne, grand prix de l'urbanisme, Parenthèses, Marseille, 2011
Groupement Superpositions, Prix Schulthess des jardins, Zürich: Patrimoine Suisse, 2012 [Teams]
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5. Projection du film de Michel Favre, Dessine-moi une rivière. La restauration de l'Aire à Genève, 2017 (25 octobre)
Discussion autour du projet de Georges Descombes pour la restauration de l'Aire à Genève.
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V A C A N C E S T O U S S A I N T
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6. Processus de paysage et questions de forme, la maîtrise des gestes : Alain FREYTET et Gilles CLEMENT (8 novembre)
Présentation des carnets de croquis des paysagistes Alain Freytet et Gilles Clément pour mesurer la place des gestes et de leur représentation dans le projet de paysage, la façon dont ils ont influé sur les notions de 'jardin en mouvement', 'tiers paysage', etc. créées par Gilles Clément et l'écart que cette attention aux gestes crée dans le projet urbain par rapport à l'approche plus statique dans l'espace et le temps architecturale.
Lectures de référence :
Gilles Clément, Le jardin en mouvement. De la vallée au jardin planétaire, Paris, Sens et Tonka, 2006
Gilles Clément, Manifeste du Tiers paysage, Paris, Sujet/Objet, 2005
Gilles Clément, « Le geste et le jardin », paysage + aménagement, n. 7, juin 1986
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7. Habiter le paysage. Histoires de craie à Ault (15 novembre)
Séance organisée autour de la présence d'un invité : Christian Pottgiesser, architecte cpap [christian pottgiesser architectures possibles]
Historiquement et géologiquement, à Ault, la craie de la falaise constitue littéralement son sous-sol à tous points de vue. Sociétalement, politiquement, économiquement, juridiquement, légendairement, tout interagit et s'entrelace dans un réseau d'interdépendances, illustrant ainsi les multiples façons dont les êtres vivants et non vivants et leur milieu associé coexistent et se co-constituent les uns les autres. Bruno Latour qualifierait la craie d'Ault d'objet de préoccupation plutôt que de l'identifier comme une ressource matérielle inépuisable telle que nous l'aurions conçue dans un esprit moderne héroïque. La craie est un exemple de modes d'existence caractérisés par des relations symbiotiques complexes, une dépendance mutuelle et des dimensions culturelles et économiques.
Une dimension architecturale entre également en jeu. Comment construire avec de la craie aujourd'hui ? Au cours des dernières décennies, le savoir-faire technique spécifique au site s'est progressivement estompé et a été presque entièrement remplacé par une construction normative - sans alternative - utilisant des blocs de béton industriels non spécifiques au site. A l'heure où la modernité apparaît comme une parenthèse dans l'histoire, nous pensons que celle-ci n'est pas une fatalité et que de nouveaux modes d'utilisation des matériaux et de nouveaux savoir-faire sont possibles.
Ainsi, en utilisant littéralement la matière du sous-sol d'Ault, la craie, tout en réduisant à la fois la quantité de matière utilisée et l'énergie grise qui en découle, nous visons à aplanir l'impact écologique. Cette approche nous amène naturellement à proposer d'étudier, de négocier et de fabriquer des structures de compression 1:1, produisant ainsi des connaissances par le biais d'une approche basée sur la pratique.
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8. Atteindre le flou : Atelier LE BALTO, Chloé SANSON, Bruno TANANT (22 novembre)
La marche et le non-fini dans le projet de paysage et son utilité à l'échelle de la métropole en transformation
Présentation de carnets de croquis et extraits d'entretiens réalisés avec Chloé Sanson, l'agence le balto à Berlin, Alain Freytet, etc. La différence du croquis dans la relation qu'il crée au terrain, au site, au processus d'évolution et la mise en mouvement du projet. Implications théoriques de cette posture qui prône 'le non-fini' et sa pertinence dans le projet urbain.
Réflexion sur la description d'une forme résultant d'usages vernaculaires et non d'un dessin préalable à travers les notions de 'porosité' mise en exergue par Michel Corajoud, citta diffusa de Francesco Indovina, de ville nébuleuse par Bas Smets, discutée par les étudiants dans l'exercice de contrôle continu. et de 'natures intermédiaires' par Michel Desvigne, à travers la proposition (la ville poreuse) de l'équipe de Bernardo Secchi et Paola Vigano pour la consultation du Grand Paris. Réflexion sur l'approche de 'faire avec' proposée par l'approche géographique du projet de paysage.
Lectures de référence :
atelier le balto, Escales, Marseille, Parenthèses, 2018
Thierry Davila, Marcher, Créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle, Paris, Regard, 2002
Charles Rosen, Henri Zerner, « L’antichambre du Louvre ou l’idéologie du fini », Critique, n. 329, octobre 1974
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9. Actualités du paysage dans les PFE d'architecture 2024 (29 novembre)
Séance organisée autour de la présence de quelques architectes diplômés des ENSA Paris Val de Seine et Paris Malaquais (2024) dont les projets de PFE comportent une forte composante paysagère.
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10. Prolongements et révision (6 décembre)
Présentation des projets de Bas Smets pour la métropole bruxelloise et 'Tour and Taxi', réflexion si le temps le permet sur l'héritage et la transformation des grandes aires industrielles en Europe.
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(La fiche descriptive sera complétée avant chaque séance au fur et à mesure du semestre selon l'avancement de nos discussions et échanges. Veillez à la consulter régulièrement.)
