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  • DE5 Territoires de l’architecture
  • PFE

SASSINE Georgina

L’AVENIR DU MARCHÉ DE MILAN DANS UNE MÉTROPOLE POST-CARBONE 

2024

Milan

Directeur(s) d'étude(s) : Nils LE BOT

Enseignants : Philippe SIMON

Au fil des siècles, la plupart des centres-villes européens sont devenus inadaptés à leurs rôles métropolitains majeurs. Ces centres, qui représentent les principales artères des capitales avec des millions de passagers transitant quotidiennement, voient leurs marchés traditionnellement situés au centre être déplacés vers les périphéries et remplacés par des constructions plus modernes. 
La localisation des marchés au centre a entraîné d'énormes difficultés, étant souvent installés sur des places de petites dimensions, éloignées des gares de transport et entourées de rues étroites. Le résultat est un quartier congestionné, avec un marché exigu dépourvu d'espaces dédiés aux activités de déchargement, de tri, de nettoyage et de stationnement pour les camions. Cette croissance continue des centres urbains a engendré ce que l'on appelle la "banlieurisation". Nos métropoles se retrouvent entourées de quartiers périphériques potentiellement dangereux, caractérisés par des voies routières insuffisantes, des moyens de transport inadéquats, des services administratifs surchargés et des espaces verts presque inexistants.

Notre travail se concentre spécifiquement sur l'aspect écologique et urbain des marchés de gros, en examinant plus précisément leur avenir. Dans un contexte post-transition énergétique, l'objectif est de réfléchir à une ville respectueuse de l'environnement, plutôt à une « ville post carbone ». C’est donc être capable de réduire les émissions de gaz à effet de serre, être autonome par rapport au pétrole et être acteur de l’efficacité énergétique des bâtiments.
En tant qu'étudiante en double diplôme à Paris et à Milan, j'ai choisi d'examiner le cas du marché de Milan. Le marché, au fil de son histoire, a été déménagé à plusieurs reprises de sa zone d'origine, se déplaçant progressivement vers la périphérie dans une tentative de trouver sa place au sein de la ville. Actuellement, la construction d'un nouveau marché est en cours, visant à remplacer les structures existantes par des installations plus modernes.
Pour mieux comprendre sa situation, le marché a été examiné sous différents aspects, tenant compte de son histoire, de ses multiples déménagements, de son intégration urbaine, de son état et de son système logistique actuels à la lumière des critères post-carbone. Cette approche permet de mieux saisir sa position face aux nouveaux enjeux climatiques, énergétiques et environnementaux, qui diffèrent de ceux du passé et ne peuvent être appréhendés par les mêmes réponses.

La question fondamentale qui se pose est celle de l'avenir de ce marché. Comment peut-on préserver cette fonction "complexe de la métropole" dans la métropole ? Est-ce que l'idée de sa destruction constitue la meilleure décision, ou au contraire, la préservation de ses structures serait-elle une démarche plus écologique ?