- DE3 Experimental - Dispositifs - Fabrications - numériques
- PFE
BRULE Paul
Objectif Plagne, Imaginaire Montagnard
2021
Directeur(s) d'étude(s) : Stéphane MAUPIN
Enseignants : Philippe ZOURGANE
Depuis de nombreuses années, la montagne connait de plein fouet les questionnements qui frappent l’humanité, en matière d’économie, de réchauffement climatique et d’écologie.
Loin de suivre une logique de réinventions des imaginaires passés, à travers des « retours aux sources » depuis longtemps périmés, ce projet propose un accompagnement vers un futur agréable et enthousiasmant, loin des visions traumatisantes d’un effondrement systémique globalisé.
Interrogeons-nous d’abord sur le rôle de l’utopie. Celle-ci va nous permettre d’imaginer une situation territoriale futuriste qui s’inscrit dans un mythe du progrès que l’on peut en étant ouvert à la critique, encourager. L’être humain se projette, il avance, il rêve, et son cerveau s’entremêle entre des idées, des projets et des fantasmes. La science-fiction tisse ainsi des liens étroits avec l’architecture, et permet aux Hommes de repousser les limites du possible et de concevoir l’inimaginable.
La montagne est l’exemple même du progrès humain. Elle a été rêvée, vénérée, colonisée puis habitée avant d’être démocratisée. Aujourd’hui, elle est devenue une part pleine et entière dans la touristification de la planète. Elle pourrait dans un futur proche devenir une habitation permanente pour tous ces citadins adeptes des évasions estivales et des villégiatures hivernales.
La crise pandémique de 2020 2021, où les gens ont catégoriquement réduit leurs interactions physiques pour rentrer assez brutalement dans une ère du 75% numérique, est un point de départ pour imaginer une future civilisation. Il est évident que les progrès technologiques et techniques ne cesseront de croitre et que la vie que nous connaissons aujourd’hui ne pourra qu’être facilité. Les voitures pourront surement voler. Les maisons seront peut-être en réalité virtuelles, Les humains auront des engins pour voler…
Imaginons cette montagne entièrement urbanisée à seulement 1h de Paris. Les stations ne sont plus des paquebots abandonnés mais des hubs conçus comme des espaces hybrides pour vivre travailler et se reposer, se reliant par des flux numériques et physiques. Les télésièges et autres remontées mécaniques sont devenus des métros dans lesquelles affluent la nouvelle population montagnarde. Les logements sont numérisés pour devenir des capsules technologiques de sommeil et de réalité virtuelle, permettant de vivre, de travailler et de s’évader.