Enseignement ouvert aux étudiants de S7 et S9
Equipe : Claire BAILLY (responsable), Hassan AIT HADDOU, Grégoire BIGNIER, Emmanuel VICARINI
Présentation du cours sur TEAMS :
- Mercredi 07 septembre à 14h
- Jeudi 08 septembre à 10h
Groupe de projet participant à l'exposition « Arts écosystémiques / Architectures algorithmiques » tenue à Paris en mars-avril 2021 :
www.youtube.com/watch et t=6s
Le travail s'inscrira dans une logique similaire à celle explorée dans le cadre du Laboratoire Expérimental de la Cité des sciences et de l'industrie (C. Bailly, J. Magerand, co-directeurs) et de l'Atelier International Expérimental pour la Cité bio-numérique : www.biodigitalcity.org
Aujourd'hui deux grandes mutations sont à l'oeuvre : l'une relevant de la soutenabilité, l'autre de la culture numérique. Le caractère fondamental de ces deux mutations, démontré par de nombreux auteurs, mais aussi par les travaux de différents architectes, designers, artistes, se traduit par la nécessité de modifier profondément les modes de penser et d'agir. Ceci place les futurs architectes dans l'obligation de se positionner par rapport à ces deux mutations majeures au sein desquelles ils auront à travailler durant leur vie professionnelle. Ils auront à inventer des méthodes d'analyse et de projétation personnelles adaptées.
Toutes deux incontournables, ces deux mutations sont pourtant généralement considérées comme opposées l'une à l'autre. Il est au contraire nécessaire de les envisager comme deux piliers du monde de demain, et de réfléchir à leurs convergences conceptuelles et inventives voire leurs possibles hybridations.
En d'autres termes, comment proposer, en tant qu'architectes, une articulation projétuelle entre ces deux mondes qui semblent devoir s'ignorer ?
La piste de la soutenabilité relève en réalité, fondamentalement, de l'écologie scientifique, c'est-à-dire de la science des milieux et des interactions multiples et complexes qui s'y déroulent. Par extension, elle est indissociable de l'approche dite des sciences des systèmes (appelées « systémique »), élaborées depuis les années 1950.
Pour l'architecte, le vivant est dès lors à la fois un enjeu en tant que tel et une source inépuisable de méthodes, où les notions de processus, de mutualisation, d'hybridation, de diversité, de résilience, de construction, de re-construction, de re-structuration sont essentielles.
La piste du numérique renvoie quant à elle à la problématique de l'information, de son traitement et des méthodes nouvelles rendues nécessaires par l'émergence du big data, de la modélisation paramétrique ou encore de l'intelligence artificielle.
Les puissances de captation, de mémorisation et de calcul des outils numériques rendent de plus en plus accessible la compréhension des phénomènes complexes, ceux-là même que l'écologie étudie. Dans le même temps, les méthodes telles que l'algorithmique ou le paramétrage portent intrinsèquement, elles aussi, les notions de processus, de mutualisation, d'hybridation, de diversité, de résilience, d'assemblage, de construction, de re-structuration : autant de méthodes qui peuvent enrichir le projet comme démarche et comme objet abouti.
L'objectif principal de cet enseignement est donc de permettre à l'étudiant.e de développer des méthodes de projétation qui le rendent capable de prendre en charge dans un même temps, révolution numérique et révolution écologique.