Présentation des Arts Plastiques et Visuels
Les Arts Plastiques et visuels à l’ENSA Paris-Val de Seine sont des laboratoires. Un laboratoire est un lieu où l’on fait des expériences. Une expérience est un processus dont on ne connait pas le résultat à l’avance. Un processus dont on ne connait pas le résultat à l’avance est un processus de recherche. Engager des processus dont on ne connait pas le résultat à l’avance oblige sans cesse à remettre en cause son propre fonctionnement. Sans cesse remettre en cause son propre fonctionnement est la seule façon de rendre possibles de nouvelles manières de créer et de recevoir de l’art. Une nouvelle manière de créer et de recevoir de l’art est un gain de liberté pour tous.
Librement inspiré d’un texte des Laboratoires d’Aubervilliers
Dessiner l’espace peut-il avoir lieu ?
Enseignante Emmanuelle Bouyer
Semestre 1 APV Penser le dessin
Ce cour propose aux étudiants d’accéder à des modalités de perception et de représentation par l’immersion dans un lieu existant.
La chambre, la salle, l’école, La rue devient l’atelier , l’espace d’exploration, où l’on observe, note, mesure, dessine, fabrique et teste des dispositifs . D’abord, il y a la chambre, Il s’est agit de la représenter ex-situ à l’échelle 1, de mémoire dans un premier temps à la craie au sol, puis après en avoir fait un relevé précis, elle fut recréée dans la salle de cour , en trois dimensions, en respectant l’orientation par rapport aux points cardinaux.
D’autres expériences ont permis d’explorer le dessin « protocolaire », avec envahissement de l’espace selon différentes règles.
Puis à la manière de Lars von trier dans Dogville, les étudiants ont habités leurs traçages, leurs volumes de fils à l’échelle 1 pour finalement tenter de redessiner ce qui s’était produit.
Objet repensé : nouvelle approche du projet
Cours de Sylvia Lacaisse - Expression Plastique et Culture Artistique
1ère année de licence
Nous sommes confinés, chambre, salon, couloir, salle à manger, cuisine, salle de bain, toilette, terrasse, balcon… Des lieux que l’on arpente, que l’on apprend par cœur, le moindre recoin n’a plus aucun secret. Les objets du quotidien, utilitaires, décoratifs, accessoires, sont là, toujours là, immobiles, on les redécouvre, ils deviennent plus présents, on leur parle, évidemment mais on ne s’en vante pas, il semble que cela ne soit pas grave du moment qu’ils ne nous répondent pas.
Donc on en choisit un, non pas au hasard car il va s’agir de le décrypter, de le copier, de le dupliquer, de le photographier et de l’animer sous forme d’un film d’animation monté image par image dans un décor virtuel ou construit.
Projet enceintes
Voir le pdf du projet enceintes, pdf, 32 mo
Projet navire
Présentation du projet navire, pdf, 536 ko
Projet cafetière
Voir le projet cafetière, pdf, 36 mo
Projet Survival of the fittest
Dessin
Florence Gillet – Semestre 1 - Dessin en présentiel
Cet exercice de dessin vise à exprimer toutes les nuances de gris du noir au blanc, à partir du détail d'une photo de presse. C'est d'abord un travail de composition : agrandissement et organisation des masses principales d'ombre et de lumière. C'est ensuite un travail tout en finesse d'ajustement des nuances, tant de valeurs que de textures, pour exprimer la gamme de gris la plus large possible, sans omettre l'harmonie générale de l'ensemble. Temps de réalisation : une séance de quatre heures, octobre 2020.
Matériel : crayon, papier.
Copies
Florence Gillet – Semestre 3 - Copies en distanciel
« Chi sa copiare sa fare », Leonard de Vinci. Le premier objectif de l'optionnel « Peinture-Espace-Composition » est de dessiner, et, par la copie d'œuvres de maîtres, de comprendre les principes fondamentaux de composition d'un tableau, c'est-à-dire d'un espace pictural.
Le second est d'entrainer les étudiants à une prise de note rapide des principaux éléments de la composition : un cadre et ses proportions, la position de la ligne d'horizon dans ce cadre, la répartition des masses d'ombre et de lumière, les lignes dynamiques.
À partir d'un large choix d'œuvres classiques, de van Eyck à Hopper, de Ruysdaël à van Gogh, de Chirico à Morandi, de Corot à de Staël… nous nous sommes exercés en temps limité – 5, 10, 3 minutes… Ce travail contre la montre nous a amené, en mobilisant toute notre attention et notre concentration, à décocher les traits les plus justes et les plus empreints de vie. Temps de réalisation : séances de deux heures, semestre d'automne 2020.
Matériel : crayon, aquarelle, acylique, pastel, papier.
Projet de partenariat transdisciplinaire Centre Georges Pompidou - École des arts du cirque de Rosny
Enseignement Arts plastiques et visuels - Semestre 4 / 2020
Enseignants responsables : André AVRIL et Sandra Ancelot
Des étudiants en architecture travaillent sur des échelles d’espace et de temps qui ne leur permettent pas de faire des expériences directes et réelles des espaces qu’ils projettent et représentent sur le papier...
Intérieurs-fleuve/à distance//The limits of control… une exposition fantôme
Enseignante : Emmanuelle Bouyer
Après l’exposition Extérieurs Orly vu par/The limits of control réalisée en 2017, les étudiants de deuxième année de l’École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine présentent Intérieurs-fleuve/à distance//The limits of control…/
.../The limits of control est un dispositif pédagogique qui permet aux étudiants de travailler sur leurs propres perceptions et d’en éprouver les limites à partir d’une approche physique et sensible d’un milieu. L’objectif est de déplacer leurs points de vue initiaux par le biais d’expériences et de rencontres d’usagers sur un site, afin de modifier leurs modes de représentations habituels pour fabriquer de nouveaux récits.
Cette année, la thématique de la Seine suggérée par l’Espace d’art contemporain Camille Lambert de Juvisy sur Orge permet de questionner l’approche d’un territoire mouvant. Les productions plastiques issues de ce travail ont pour visée de rendre compte de l’expérience des étudiants face à ce milieu instable et de fabriquer des dispositifs d’appréhension des caractéristiques de ce monde, entre déséquilibre et apesanteur.
La rencontre avec Béatrix Goeneutte, directrice de la Maison de Banlieue et de l’Architecture, a pu initier le travail d’observation des étudiants à Athis-Mons. En revanche, l’expérience physique sur le fleuve n’a pas eu lieu en raison du confinement. Dès lors le travail s’est réalisé par écrans interposés, à partir du lieu de confinement de chacun.
Un second temps du dispositif pédagogique a consisté en la fabrication d’une exposition collective dans la galerie de l’Espace d’art contemporain Camille Lambert sous la forme d’une « exposition-fantôme», à partir d’une maquette du lieu fabriquée pour l’occasion.
Le scénario proposait la présence d’un écran par projet d’étudiant, soit vingt-trois ordinateurs positionnés en un grand cercle dans l’espace d’art faisant fi des murs. Le travail à partir de la maquette a permis de projeter collectivement un montage visuel et sonore dans les espaces de la galerie. La vidéo Intérieurs-fleuve/The limits of control, une exposition fantôme tente d’en rendre compte.
Le site internet présente un texte de l’expérience pédagogique, la vidéo in situ puis il invite à rentrer dans l’univers de chacun des étudiants, au travers de leurs projets.
Si elle ne remplace pas l’expérience physique de la présence, du croisement des différents univers sonores et visuels de chaque proposition au sein du même espace, l’« exposition-fantôme » se présente comme une immersion dans un flux, traversant les différentes recherches proposées par les étudiants.
COULEUR
Florence Gillet – Semestre 4 - Couleur en distanciel
L'école a fermé ses portes le 13 mars 2020 au soir, nous laissant à la fois stupéfaits et désemparés, et nous obligeant à laisser en plan les travaux en cours, après seulement deux semaines. Confinés, il fallait réagir vite et imaginer un autre dispositif de travail. L'objectif de l'exercice « Les Couleurs du confinement » est de mettre en évidence la relation étroite entre texture et couleur.
La première séquence consiste en un travail d'observation et de saisie photographique des couleurs dont notre espace familier est constitué : le cadrage en gros plan focalise l'attention sur chaque couleur et sur chaque texture.
La deuxième séquence consiste à organiser un damier coloré, en laissant intervenir le hasard ou en se basant sur une grille rigoureuse, au choix de chaque étudiant, et à identifier les matériaux.
La troisième et dernière séquence est un travail de mise en page : la réalisation d'une affiche qui associe texte et image, selon un gabarit imposé.
Temps de réalisation : une semaine, mars 2020. Logiciel : Indesign.
Innovation et développement durable
Cours d’expression plastique de Sylvia Lacaisse et André Avril pour les étudiants de 3ème année
Les quelques projets présentés dans ce diaporama n’ont pas la rétention de répondre aux problématiques actuelles sur l’état de notre environnement découlant de nos habitudes. Ces recherches interrogent les liens qui peuvent se créer entre artistes, designers, architectes et ingénierie dans l’idée d’innover dans le domaine du développement durable avec une approche écologique et éco-responsable.
Il est demandé aux étudiants de :
- réfléchir à un scénario possible en vue de la fabrication d’une matière à partir de matériaux pauvres ou recyclés, ou encore issus de nos déchets organiques,
- réfléchir aux gestes (ramasser, entasser, réduire, broyer, chauffer, couler, modeler…)
- réfléchir aux effets du geste et aux instruments, à la qualité physique des matériaux utilisés et à la façon dont ils vont se transformer.
Projet Poterie
Voir le projet Poterie, pdf, 14,25 mo
Projet Feuille morte
Voir les visuels, pdf, 16,99 mo
Projet Bio-matériaux
Projet l'acier ré-animé
Projet matériaux non carbonés
LAND ART
Florence Gillet – Semestre 5 - Land Art en distanciel
L'objectif de cet intensif est d'ouvrir les étudiants au Land Art – courant de l'art contemporain qui utilise le paysage comme atelier et ses éléments constitutifs comme matériaux –, en les mettant en situation et en les faisant intervenir concrètement et physiquement dans un paysage choisi.
La gageure, cette année, était d'encadrer, consignes sanitaires obligent, cet atelier à distance. Chacun a élu son espace d'intervention dans un périmètre familier : Paris, Noisy-le-Sec, Ablis, Bouleurs, le bois de Colombelles…
En arpentant le terrain, les idées ont surgi : creuser, cueillir, aligner, suspendre, empiler, trier, mettre le feu…, qui ont pris forme : des lignes, des cercles, des rosaces, un trou, des nids…
Chacune des propositions a mis en évidence le plaisir d'interagir avec son propre corps, les cinq sens mobilisés, dans un espace vivant et mouvant, et, tout en éprouvant la saveur des sensations liées à l'espace physique et à l'espace temporel, à réaliser un travail à l'échelle 1.
Temps de réalisation : intensif du 6 au 9 octobre 2020. Matériel : éléments trouvés in situ, photo, vidéo.