Tous et toutes au Rabot, le chantier comme paysage de montagne

Dans la continuité d’un contre-projet, réalisé sur l’ancien institut de géographie Alpine, future extension de Babel Community, nous nous sommes intéressées à la mutation du site de la citadelle du Rabot.

Notre projet s’oriente selon trois axes de réflexions majeurs : les espaces publics, les futur.es habitant.es et l’organisation et la gestion des rebuts de chantier. En effet, puisque l’accessibilité à ce site est extrêmement complexe cela rend l’acheminent de matière pour le chantier de réhabilitation difficile et la redescente également. Nous nous interrogeons donc sur la manière de réemployer, de réutiliser et de revaloriser les matériaux déjà présents sur site, dans l’espace public.
Par exemple, des buttes paysagères, constituées des vestiges du chantier, deviendraient un terrain d’étude sur le réensauvagement possible de ce genre de rebuts. Agencées de manière stratégique, elles peuvent permettre d’aider au cheminement à travers le site ou encore à concevoir des assises, etc.
Comme décrit sur l’axonométrie, nous proposons un programme mixte entre l’accueil de populations précaires dans des logements collectifs d’habitat alternatif, l’activité associative et culturelle permettant de lier le site à la ville, et celle touristique en créant un certain nombre de lits d’auberge de jeunesse alliée au développement d’une activité agricole à l’arrière de la parcelle.

La réplique de la carte IGN du Rabot, propose un cheminement entre espaces publics, vestiges de chantiers et bâtiments construits. Ainsi, il est possible de cheminer sur le toit de la Chartreuse découpé en terrasses, de traverser le rez-de-chaussée d’Esclangon transformé en grandes cuisines communes, ou encore d’emprunter les escaliers du Vieux Barbillon pour accéder à son toit et à la passerelle le reliant à l’entrée de la tour du Rabot.