Directeur(s) d'étude(s) : Catherine RANNOU
Enseignants : Marion HOWA
Le cours d'eau "Cay Bogazi", à Honaz, en Turquie, ne coule plus depuis 20 ans, un grand vide physique et émotionnel se manifeste dès l'arrivée de son fantôme dans le village de Honaz. Il hante les gens de Honaz, par son vide et son silence, par la fin de sa lutte. Comment faire projet les nouveaux fantômes du réchauffement climatique ?
On habitera ce fantôme en trois projets :
L'Habitacle du Bosphore qui sera le nouveau pont entre le quartier de Hisar, marginalisé suite au Grand Transfert des familles turques de Grèce, il réactivera la mémoire de l'intimité vécu auprès de l'eau.
Les Observatoires d’Honaz, plus haut dans la montagne, un projet dont le programme est basé sur l’histoire de mon oncle Salih qui s'allongeait sur un rocher près du cours d'eau, admirant la danse des étoiles, et de Sabiha, transférée, décédée en 2007 qui faisait la même chose, 50 ans plus tôt.
Et enfin le Refuge de Mahir : déterminé par les besoins de Mahir, berger de 88 et de Hidayet, cherchant un livre mystique dans la forêt de Honaz, il abritera astrophysiciens, éthologues et villageois sous sa charpente japonaise.
On ne peut plus construire sans inclure les rêves, les peurs et les espoirs des gens. Sinon on cesse d’être architecte.
Ce PFE se poursuivra d’un travail autour de la réhumanisation des palestiniens aux yeux du monde à travers leurs expressions d’intimité architecturales, mis en place pendant ce génocide encore en cours.
Tout le monde mérite d’exister, et si cette existence n’est pas respectée : c’est à nous, architectes, de résister.