Une école sur l'équateur

Une unique route relie Libreville, la capitale du Gabon, au Cap-Estérias, un village de 2500 habitants, principalement des familles de pêcheurs, situé à 20 km au nord de la ville.
Aujourd'hui, cette route s'interrompt à l'entrée du village et ne parvient plus jusqu'à la côte : symptôme d'un village qui peu à peu tourne le dos à l'océan, à son identité, sous l'influence d'une ville qui croît à une vitesse exponentielle.

Au Cap-Estérias comme dans l'ensemble du pays, la démographie explose et les institutions scolaires peinent à suivre. Dès l'école primaire, les parcours scolaires sont trop souvent interrompus, irréguliers, chaotiques.

Les matériaux et ressources naturelles du village, ainsi que le patrimoine constructif local et une approche bioclimatique, permettent de développer des espaces ouverts, libres et adaptés, accessibles depuis le village comme par la mer. Cela nous est essentiel pour établir une pédagogie douce et inclusive permettant de réconcilier les enfants avec l'école. Pour rapprocher les habitants du Cap-Estérias avec la richesse des ressources et savoir-faire locaux. Et pour réparer le lien rompu entre le cœur du village et l'océan.