Traverser. La mesure du paysage

Le projet tente de se rapprocher de grands thèmes : seuil, mise à distance, limite souple, horizontalité, rythme, ombre et profondeur. La démarche développée s'inscrit en continuité directe avec le mémoire de fin d'étude intitulé Oku. La profondeur intangible. Genèse du diplôme, il tente de comprendre le concept de spatialité traditionnel japonais oku, qui se traduirait par profondeur, ou mise en profondeur de l'espace notamment développé par Fumihiko Maki.

L'oku qualifierait un lieu possédant différentes lectures par une multiplicité d'espaces. La relation indissociable entre parcours et perception de la profondeur parait fondamentale, " de la complexité des parcours naît alors la profondeur des espaces, oku. "1. C'est cet accent mis sur le parcours et l'expérience du lieu qui qualifie le travail. Par un jeu d'échelle, de correspondance entre parcours physique et visuel jouant entre compression et dilatation de la profondeur, se met en place la dynamique de l'oku, qui amène le visiteur toujours plus en profondeur.Le paysage se présente comme indissociable de l'expérience du lieu.

En effet, le dialogue constant entre architecture et paysage rythme le parcours et lui permet d'exister. C'est une coexistence, une interdépendance où l'un révèle l'autre. Le paysage apparaît indispensable à l'architecture dans la mesure où celle-ci instaure un dialogue.

Le parc naturel régional du Pilat est qualifié par ses nombreux lacs de rétentions d'eau potable qui ont pour vocation unique d'alimenter les villes alentours en eau potable telle que Saint-Étienne, Firminy où encore Saint- Chamont. Le paysage, composé d'une végétation importante et ponctué de lacs, conserve néanmoins une échelle humaine, une juste dimension permettant un dialogue entre lieu et architecture, celle-ci, ayant pour vocation de révéler le lieu, se doit de composer avec l'existant.