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DUFFAL Boris

Musée ouvrier et square à Malakoff

2021

MALAKOFF (92240)

Directeur(s) d'étude(s) : Julien BROUSSART

Le projet présenté ici est l'aboutissement d'un travail engagé et développé durant mon année de master 2. Mon projet se situe sur le terrain occupé actuellement par une station-service le long d'un axe majeur de la ville de Malakoff qui sert de liaison avec la capitale et la ville voisine.
L'enjeu de mon projet qui prenait place dans un contexte de milieu urbain à redynamiser, était de participer à cette redynamisation en créant un lieu permettant de stimuler l'activité culturelle de la ville qui s'inscrive dans un réseau culturel et économique à l'échelle de la ville mais aussi celui de la petite couronne parisienne.
Pour se faire, il fallait que l'édifice ainsi construit traite un thème lié à la ville et le thème du monde ouvrier était le plus idéal, en plus d'être un thème qui a marqué plus d'un siècle et qui n'est jamais vraiment abordé en profondeur.
Dans sa dimension visuelle et plus architecturale, le projet devait aussi s'intégrer pleinement dans le tissu urbain et dans l'îlot en lui-même. Sans être refermé sur lui-même, il se devait d'être solidaire avec le contexte urbain. C'est donc ces deux points qui ont guidé ma réflexion dans l'élaboration du projet qui se compose d'un musée et d'un square.

Ce qui crée la Géométrie de l'édifice est un assemblage des " boites " qui se succèdent et s'articulent entre elles en décalage et par leurs différentes dimensions. Ces décalages forment la silhouette de l'édifice. Ce qui crée une diversité des vis-à-vis, une diversité des formes de façades et une diversité des hauteurs, cela permet notamment l'implantation par rapport au pignon du centre de santé mais aussi l'adaptation par rapport à l'église qui, par son clocher, reste plus grande et n'est pas surplombée par l'édifice.

Ce jeu de décalage permet l'implantation et l'aménagement d'espaces végétalisée et de terrasses. Le revêtement est une démultiplication de concept d'assemblage de boites. Il se compose de caissons métalliques en aluminium qui permettent l'alternance entre les volumes opaques et transparents. Les Boites monolithiques et fermées en contraste avec les espaces ouverts et vitrés réservés à la circulation, les espaces de repos et les accès aux terrasses.Au niveau de la forme, le musée est donc comme un écrin soutenant la nature par les terrasses qu'il forme.

Le square est aussi un moyen de créer un contraste fort entre d'une part l'aspect massif et géométrique de l'édifice avec des formes très carrées et des alignements très précis et d'autre part l'aspect organique de la végétation. Le square est donc un prolongement du musée mais traite aussi avec lui de cette façon.

La conclusion est donc que ce projet de petite échelle s'extirpe de son envergure par son ambition et son enjeu. Sa première force est d'avoir pu s'intégrer dans un milieu qui ne lui était, de prime abord, pas adapté. Dans le respect de ce qui l'entoure, mais aussi en développant sa propre singularité et en y apportant une nouveauté et une nouvelle vivacité.
La seconde force a été d'avoir su combiner les concepts architecturaux et les contraintes muséographiques pour les rendre complémentaires pour que le tout apparaisse comme un ensemble où chaque chose s'articule avec les autres de façon harmonieuse. Le monde ouvrier est ainsi représenté à l'extérieur comme à l'intérieur. Et c'est selon moi les deux forces de ce projet et la raison pour laquelle j'aime dire qu'il est bicéphale et qu'il regroupe deux objets forts, le square et le musée.Ce projet a ainsi su traiter avec tous les différents enjeux auxquels il était exposé, des enjeux de hiérarchie des volumes et des espaces, des enjeux muséographiques, et c'est en somme un alliage de tout cela.