- DE6 Transformation, temporalités de l’existant et des patrimoines
- PFE
LAGACHE Lucile
S'inscrire dans la continuité d'un lieu de soin : Vers une mémoire recomposée
2020
Directeur(s) d'étude(s) : Vesselina LETCHOVA
Enseignants : Donato SEVERO
Situé au nord du 18ème arrondissement parisien, le site hospitalier Bichat-Claude Bernard déménagera d'ici 2027 dans de nouveaux locaux au sein du campus hospitalier du Grand Paris Nord. L'Hôpital Bichat apparaît comme un signal urbain, participant à l'identité du quartier. Sa transformation pose la valeur de cet objet architectural du XXème siècle. L'ensemble de la démarche de ce projet questionne la manière d'intervenir sur le déjà-là, en conjuguant la mémoire collective développée autour de cet objet architectural, tout en lui donnant une image renouvelée.
Ce projet de fin d'étude propose une réinterprétation du lieu de soin et permet de fonder un raisonnement sur les notions de santé, de bien-être et confort des usagers du lieu.
Le projet urbain tente de requalifier les espaces publics de cette portion de la coulée verte en intégrant le piéton au centre du développement de ce quartier. Le projet urbain vient se mêler au projet architectural en proposant une continuité de l'espace piéton au cœur du bâti, permettant la revalorisation du socle technique en prolongement paysager et offrant aux usagers un lieu serein à échelle humaine. Il permet d'initier l'inscription du socle bâti dans la coulée verte par le biais d'un parcours santé articulant la thématique de la santé par l'activité physique. La traversée du socle permet de révéler les qualités spatiales de cette architecture grâce à une mise en scène de celle-ci par le vide. Afin de permettre une porosité du bâti, un passage couvert se met en place transformant le socle isolé en un parcours séquencé devenant une mise en scène du paysage.
Le projet architectural propose une déconstruction partielle de l'existant, afin d'amener lumière et confort d'usage au sein du socle et de la galerie piétonne crée. L'intervention proposée entre dans un dialogue avec l'existant et en respect de son identité en s'inspirant du langage architectural de cet édifice. Le parti pris architectural est de réemployer les matériaux issus de la déconstruction afin que de la décomposition émerge un nouvel état du bâti recomposé empreint de l'histoire des lieux.