Directeur(s) d'étude(s) : Serge RODRIGUES
Enseignants : Sabine MOSCATI
D'ici cinq ans, 45 millions de tonnes de déblais seront excavés pour le projet du Grand Paris Express. Ce volume représente l'équivalent de 9000 piscines olympiques. Ce travail de recherche s'est inscrit au coeur des réflexions actuelles sur la nécessaire transition écologique et part d'un constat paradoxal : alors que nous devons réduire notre impact environnemental, la ville ne cesse de consommer de l'énergie et génère d'importants volumes de déchets.
Cette accumulation de matière pose la question du potentiel des terres de déblais à être valorisé en matériaux de construction pour développer la ville de demain. Elle engendre de nombreuses questions subsidiaires. Comment participer à une nouvelle pensée constructive pouvant rebondir face aux futures crises économiques ? Quel est le rôle des architectes de demain pour développer une architecture ancrée dans son environnement ? Comment construire localement et contextuellement sans filiales ? Travailler des matières naturelles interroge sur l'architecture elle-même. La pierre, le bois, la terre, les fibres sont des transmetteurs d'émotions. Elles permettent de revenir à l'essentiel. L'esthétique architecturale n'est pas seulement subjective mais ne serait-elle pas également productrice de sens ?
Nous croyons que les architectes de demain auront leur rôle à jouer dans la réparation des villes, leurs transformations afin de les adapter et d'anticiper les risques... Travailler avec des ressources locales, expérimenter de nouvelles matières et matériaux durables, faire revivre des techniques constructives oubliées sont les clés d'une urbanité durable pour composer demain avec une écriture résiliente.