La Maison d'El Djaza'ïr, Construire la Traversée

La ville d’Alger est une ville où la magie opère. Depuis les images de la ville pittoresque qu’Amine Maalouf décrit si bien, jusqu’aux projets modernes qui ne cessent de façonner son image, El-Djazaîr fascine.
Le territoire de la baie d’Alger est particulièrement intéressant.
En effet, son site en amphithéâtre et sa position stratégique dans le bassin méditerranéen en ont fait une articulation géographique sur la route des commerçants. Simple port d’escale à l’époque phénicienne, ce comptoir se verra densifié par les différentes civilisations qui s’y sont installées.
Les traces de ces interventions sont encore visibles, aqueducs dispersés autour d’Alger et de ce qui fut sa périphérie, attestant de la présence romaine, jusqu’aux immeubles de type haussmannien ; dans son langage urbain Alger est multiple et ses trames structurelles sont nombreuses.
Cependant, cette superposition de nouvelles trames structurelles en ont fait une ville qui tourne le dos à la mer.

Le site de la Casbah témoigne de cette problématique. Le noyau historique de la ville, pose un certain nombre de questions urbaines auxquelles le projet devra répondre. Cette réponse traitée de manière urbaine et architecturale a pour objectif de montrer qu’un projet de cette envergure peut assumer deux échelles d’intervention : locale et globale, afin de d’améliorer la condition d’un territoire.