Entre eau et roche, un littoral retrouvé

L’exercice du projet s’appuie sur le choix d’un territoire «sensible», celui de l’archipel du Frioul, véritable hétérotopie, à quelques encablures de la cité phocéenne, lieu de l’imaginaire et du possible. Eau, roche et lumière y façonnent un havre de paix si particulier, loin de la frénésie de la ville. L’intervention proposée vise à recréer un lien entre deux territoires se faisant face, celui de Port Frioul marquant l’arrivée sur les îles et le site de l’ancienne carrière de Pomègues d’où se détache la silhouette singulière d’une halle de béton au pied des massifs calcaires.

S’inscrire sur un site de cette nature en choisissant une intervention unitaire a permis de questionner le rapport du monolithe au paysage et particulièrement à l’eau et à la pente. A cette préoccupation, s’ajoute une réflexion sur le statut de l’espace public, particulièrement dans un contexte de cheminement avec la transformation d’un bâtiment existant, une ancienne halle à filets. D’abord conçu comme un refuge aux aléas du temps, le parcours créé se veut un dispositif questionnant le rapport à l’ombre et la lumière, au proche et au lointain. Pour ce faire, l’intervention vise à créer l’empreinte la plus discrète possible. La promenade doit permettre de recréer un lien entre le centre et un nouvel espace fédérateur autour de la mer, celui d’un forum nautique au coeur d’un édifice transformé.