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Laure ARDOIN

Cultiver l'âme, cultiver la terre - Réinterprétation d'un monastère en ruines

2019

Abbaye de Fontmorigny, Menetou couture (Cher)

Directeur(s) d'étude(s) : Marie-Luce LIACOPOULOS BASSIL

Depuis plusieurs années, le patrimoine suscite un intérêt croissant en France. Néanmoins, nos richesses patrimoniales sont fragiles et un bon nombre d’entre elles sont aujourd’hui en péril. Parmi tout ce patrimoine hérité de notre histoire, le patrimoine religieux est particulièrement impacté par les effets du temps. Ces bâtiments difficiles d’entretien sont au cœur d’une réelle problématique de conservation.

C’est sur cette thématique que j’ai décidé d’axer mon projet de fin d’études. Après avoir réalisé un inventaire sur les monastères en péril en France, l’abbaye de Fontmorigny est apparue comme un site intéressant à étudier. L’idée générale du projet est de ré-adapter chaque séquence du XIIe siècle en lui conférant un nouvel usage. Ainsi, l’hôtellerie garderait un usage d’accueil puisqu’il deviendrait le lieu de vie de la nouvelle communauté, maintenant laïque, ainsi que des stagiaires qui viendrait se former à de nouveaux savoir-faire enseignés dans la deuxième séquence.

Enfin, le lieu de vie des moines de chœurs deviendrait un lieu de déconnexion, fait pour des retraitants désireux de se recentrer au cœur de la symbolique du lieu. Dans le cadre du PFE, j’ai décidé de développer plus particulièrement l’architecture du cloître. La volonté pour cet espace était de se couper du reste pour se recentrer sur soi et s’évader. Dans cette optique, le bâtiment se veut moins ouvert sur les bâtiments à proximité et plus ouvert sur le paysage avec un matériau plein d’un côté et une résille de l’autre, en cuivre. Une nouvelle structure en acier vient tenir la surélévation et, la nouvelle façade en cuivre marque une distinction claire entre ancien et contemporain.

En conclusion, ce projet a pour vocation de redonner vie à une abbaye figée dans le temps par l’implantation d’une nouvelle architecture révélant le bâtiment ancien. Si les outils tant architecturaux qu’agricoles se transforment pour redynamiser ce site, la finalité reste la même : faire de ce lieu où l’on cultive son âme et où l’on cultive la terre, un lieu autosuffisant et un exemple concret pour aider les autres monastères en péril à créer un souffle nouveau.