Réseaux de terre - lieu pour la petite enfance dans le Haut-Atlas

Le projet est une école pré-scolaire dans le Haut-Atlas au Maroc, dans un village de 1054 habitants situé à 2000m d’altitude. L’école est intégrée dans un système de trois éléments positionnés à des points particuliers de la topographie du village. Ces points, situés dans des zones vides entre les trois parties bâties du village, se répondent et s’accrochent au lointain, ils instaurent une cohésion à la structure éparse du village. Sur chaque point s’installe une intervention sous forme de cube : un plein, un vide et un creux.

- cube plein : stockage hermétique de safran

- cube vide : filet attrape-nuage (condensation de l’eau contenue dans l’atmosphère)

- cube creux : entrée du lieu pour la petite enfance et la culture, espace public de rencontre

Du point de vue de la route sinueuse (pratiquée pour rejoindre les gorges du Todra), la perception des cubes qui apparaissent et disparaissent, ainsi que leur positionnement à l’entrée, au centre et à la sortie du village donnent un statut au lieu. Le plan de l’école découle de l’observation de la terre à l’échelle microscopique au sein d’un mur en pisé (terre compactée) : grains de sable -> blocs / eau en tension -> interstices .

Deux mots caractérisent le projet : terre et eau. Le plein est un monolithe en terre, le vide capture l’eau et l’école est une interprétation de la relation d’équilibre entre la terre et l’eau permettant de faire de l’architecture à partir de la terre, de passer de la matière au matériau