Il existe une multitude de formes urbaines, de lieux d’entre-deux, d’espaces inclassables. Ils ont été nommés non-lieux par certains, d’autres parlent de France moche. À la périphérie de nos villes, entre deux mondes ils sont inhabités mais légitimés par une société convaincue d’elle-même. Ces lieux pensés sans aucune forme de mutabilité, sont dédiés à la voiture et très peu denses. Ils sont partout et continuent de grignoter notre territoire, encouragés par notre modèle économique.
Quel est le rôle de l’architecte sur un territoire saturé ? Nous pensons qu’aujourd’hui la conquête de l’ouest est terminée. Il est temps de s’arrêter. Peut-être même de reculer d’un pas. Laissons notre planète respirer. L’architecte était bâtisseur, aujourd’hui nous croyons à l’architecture réparatrice.
Notre projet s’inscrit dans une partie du Parc des Expositions.
Il anticipe l’obsolescence de la programmation existante en intégrant un lieu de réflexion interdisciplinaire autour du la question du réemploi dans une partie de son site. Le réaménagement se fait de deux manières: par le réemploi de la structure de la halle et la surélévation de la galerie. Un centre de valorisation des déchets et un centre de recherche voient le jour dans les nouveaux bâtiments et au dessus de la halle l’extension accueille une école.