- DE1 Alto - Architecture-Laboratoire des Territoires Ouverts
- PFE
Marion SURRIBAS
Un amer aux portes de la Seine
2018
Directeur(s) d'étude(s) : Cyrille FAIVRE-AUBLIN
Depuis Trouville on aperçoit une ligne verte posée sur la mer tel un navire immobile. A son extrémité, avant que la falaise ne se jette dans l’eau, une autre verticale émerge mais cette fois elle s’aligne avec l’épaisseur de la roche. C’est un nouvel amer dans cette baie où la Seine vient se terminer.
En traversant l’estuaire, depuis la baie du Havre, une arche jaillit de la roche et vient s’ancrer en contre-bas. Elle est comme une porte ouverte vers l’infini de la mer, vers le territoire anglais. Attiré par se géant de béton on empreinte la promenade du front de mer depuis la porte Océane du Havre.
Soudain, il ne reste plus qu’une plaine surmontée de la falaise du Cap de la Hève. De là surgit ce bras de béton que l’on apercevait depuis si loin. A son sommet c’est comme s’il pénétrait au travers de la roche. La route continue de sinuer, on tourne le dos au projet, on l’oublie presque, préoccupé à l’idée d’enfin découvrir ce qu’il y a en haut.
Au bout, c’est un autre estuaire qui s’offre sous nos yeux. Les paquebots sont comme des fourmis filant sur l’eau, les vagues ne font pas de bruit. Un chemin s’engouffre dans la roche surmonté d’un mur qui semble se jeter dans le vide. En parcourant cette horizontale qui nous protège des vents du plateaux, on oublierait presque l’imposante verticale aperçue un peu plus tôt.
Enfin, il n’y a plus que l’horizon. Nous sommes arrivés en haut. C’est en parcourant la verticale que nous pourrons retrouver le sol.