Construire dans un territoire exceptionnel sans le défigurer, mais en s’y intégrant de manière discrète.
Par la nécessité de répondre à des fonctions précises, l’édifice doit être ordonné par sa géométrie, contrairement au paysage qui lui a une morphologie aléatoire. Ordonnance programmée et nature imprévisible viennent s’opposer : une opposition qui doit être assumée sans brutalité.
Pour répondre au mieux à la problématique il faut donc penser à la limite entre l’édifice et le paysage. En les imbriquants, il s’agit de tenter de flouter les limites entre le bâtiment et le paysage.
Parvenir à composer un édifice qui serait capable de façonner le paysage, tout en laisser le paysage interagir avec le bâtiment.
L’enjeu programmatique est de mettre en avant l’environnement et les vestiges de l’Atalaia Magra (selon les volontés de la ville de Moura) tout en y apportant une plus-value qui ferait de ce site un site touristique plus attrayant.
C’est en combinant le contexte historique et l’observation du site que l’idée m’ est venue de concevoir un centre d’observation.
Toujours dans cette volonté de s’intégrer dans le paysage j’ai choisi d’utiliser béton banché avec des planches de bois qui marquent l’horizontalité en stratifiant la matière rappelant les traces de la terre. Le béton est teinté légèrement ocre ce qui permet de prendre la couleur du paysage.