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  • S8-P2 PROJET ARCHITECTURAL ET URBAIN

DE 5 : La ville comme ressource - Antoine Viger-Kohler et Nicolas Mallet

Semestre 8

Enseignant(s) : Antoine Maufay, Antoine Viger-Kohler, Nicolas Mallet

  • Année : 4
  • Semestre : 8
  • E.C.T.S : 13
  • Coefficient : 5,00
  • Compensable : non
  • Stage : non
  • Session de rattrapage : non
  • Mode : option
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

L’équipe pédagogique est constituée, en vue d’un effectif d’environ 15 étudiants, de :

- Antoine Viger-Kohler, architecte DPLG, enseignant (responsable).

- Nicolas Mallet, architecte DPLG, enseignant.

- Antoine Maufay, architecte DPLG et ingénieur, enseignant.

 

 

Alors que le premier semestre s’est attaché à explorer les ressources d’un territoire à partir des matériaux et des savoir-faire disponibles localement dans un territoire suburbain, le second semestre porte plus spécifiquement sur la mobilisation de la « matière transformée », celle héritée d’ensembles urbains fabriqués par notre époque moderne. Cet héritage, et la ville qu’elle a façonnée, peut être considéré comme la propre matière à mobiliser ; il s’agit cette fois de considérer la ville comme une ressource mobilisable.

 

Si le transformation de la ville sur elle-même n’est pas nouveau, pour autant, les mécanismes de renouvellement qu’impliquent notre nouvelle condition climatique (réduire drastiquement nos empreinte carbone, éviter la démolition, réduire la mono-fonctionnalité des ensembles urbains, …) nécessitent de revoir nos approches conceptuelles et de considérer ces ensembles immobiliers devenus obsolètes comme une opportunité inédite de définir de nouveaux modes d’habitabilité conscients de notre situation terrestre.

 

La démarche de projet s’appuiera sur l’apprentissage d’une « connaissance de la matière » (sa provenance, ses caractéristiques, sa composition, ses états de transformation, son impact carbone, son cycle de vie, etc…) pour définir des modes de conception d’édifices économes en carbone et en ressources et nécessitant peu d’énergie pour leur maintenance. Elle privilégiera également une forme d’archaïsme pour favoriser le recours à des dispositifs simples et passifs plutôt que des systèmes électriques ou numériques, l’utilisation « du bon matériau au bon endroit » ou encore la promotion d’un usage frugal de l’espace.

Contenu

L’enseignement aura comme objet d’étude le territoire parisien. L’atelier examinera spécifiquement le devenir de bâtiments de travail édifiés pendant la période 1960-1970. Parce qu’ils ne répondent plus au programme qui les a faits naître et ne sont plus adaptés dans un marché tertiaire fortement concurrentiel et déclinant, ces édifices récents sont partiellement vacants.

 

Pour autant, leurs principes de conception mais aussi leur taille souvent exceptionnelle ouvrent la voie à la possibilité d’engager la mise en œuvre d’opérations de transformation ambitieuses et prometteuses pour « tout changer sans tout refaire ».

La restructuration de la cité administrative de la ville de Paris (Albert Laprade, avec Pierre Fournier et René Fontaine, architectes, 1966) en un programme mixte par l’architecte anglais David Chipperfield (logements, hôtel, auberge de jeunesse, bureaux, crèche, commerces, …) fournit un exemple éclairant sur la manière dont ce type d'édifices constituent un gisement pouvant être mobilisé.

 

En s'appuyant sur la connaissance précise de ce qui constitue la matière de ces architectures, l’atelier cherchera à explorer les qualités de ces « infrastructures capables », leurs capacités à se transformer et à être reprogrammées.

 

Le semestre est structuré en 3 séquences qui font chacune l’objet d’une séance de restitution.

 

La séquence 1 vise à :

- Se forger une culture de la transformation avec la constitution d’un corpus de références, d’opérations exemplaires, de conférences, d’ouvrages.

- Acquérir une connaissance précise de chaque édifice au travers d’une étape d’analyse et de représentation géométrale. Elle comprendra la compréhension des dispositifs constructifs, et leur potentiel de mutation. Il s’agira également d’opérer une décomposition des éléments de construction autour des objectifs de déconstruction et de réemploi.

- Donner une estimation du poids carbone liée à la construction et à l’exploitation du bâtiment.

- Élaborer un scénario programmatique en lien avec les attentes de l’époque et du contexte et établir une stratégie de transformation.

- Définir une classification à partir de l’ensemble des édifices étudiés. Identifier les outils mobilisés.

 

La séquence 2 vise à :

- Opérer un travail à partir d’un fragment pour approfondir un dispositif spatial significatif.

- Évaluer les modes d’appropriation ; représenter les usages.

- Détailler la constitution de l’enveloppe, préciser la maîtrise du climat.

- Préciser les matériaux mobilisés à partir d’une approche qui privilégie les filières courtes et sèches (provenance, bio et géo-sourcé, etc.).

 

La séquence 3 vise à :

- Opérer un travail rétroactif d’identification des outils, des enseignements et de leur réplicabilité.

- Organiser l’exposition de la restitution des travaux du semestre.

 

Les séances auront lieu tous les vendredis après-midi.

Travaux

Les étudiants sont amenés à privilégier différents modes de rendus :

- le schéma, le diagramme conceptuel ;

- le plan, la coupe, la façade (1:200 à 1:100°) ;

- le détail constructif (1:50°à 1:20°) ;

- la vue axonométrique ;

- la maquette (1:50°à 1:20°) ;

Bibliographie

Les références bibliographiques seront transmises en début de semestre ainsi qu’une liste de conférences accessibles sur youtube.

Informations supplémentaires

Liens avec les autres disciplines, notamment l’enseignement de la structure, du climat et des enveloppes.